Une station de métro joue les entremetteuses
Les écrans interactifs ont été rallumés à Jeanne-d’Arc
E nvie de retrouver le bel inconnu qui a ramassé votre parapluie quand vous avez trébuché en haut de l’escalier mécanique ? Ou tout simplement de lui dire merci ? A l’heure de Tinder, des couples numériques et de la 4G dans les rames, à Toulouse, le métro remet au goût du jour le petit mot d’amour presque désuet.
Un projet installé en 2007
Depuis un mois, les écrans de l’oeuvre d’art interactive « Transports amoureux », dans la station Jeanne-d’Arc ont été réactivés par Tisséo. Le principe est simple : les usagers postent des messages sur un site Internet (lire l’encadré) et ceux-ci apparaissent sur les écrans de la station dans un défilé ininterrompu. L’idée de « créer du lien », avec une touche de poésie, est de l’artiste Sophie Calle. Sauf que son installation n’a pas souvent marché depuis la mise en service de la ligne B… en 2007. Pour cause « d’incompatibilité des systèmes informatiques », glisse Tisséo. « Ça fait vraiment bizarre de voir les écrans fonctionner, s’exclame d’ailleurs Christelle, en transit sur la ligne avec sa fille. Mais du coup, il y a un côté vintage assez génial ». En 2007, elle aurait posté sa prose, mais, maintenant, elle n’est plus célibataire. Par contre, si vous êtes cette femme avec des feuilles de vignes tatouées sur le poignet droit qui descend à Capitole, ou ce jeune homme aux yeux marron qui prend le bus 88 et descend au CHU de Rangueil, ou que vous sentez le pastis en plus de porter des maillots de foot aux couleurs du Brésil, sachez que votre charme légendaire a encore fait des ravages.