Memphis Depay aime tant briller
L’attaquant de l’OL va retrouver le TFC, dimanche, contre qui il a déjà inscrit un lob sublime
«J’ai marqué le but de ma vie. » En trompant le gardien toulousain Alban Lafont d’un hallucinant lob du milieu de terrain, en mars 2017 (4-0), Memphis Depay avait signé son premier coup d’éclat majeur à Lyon. Au moment de retrouver le TFC dimanche (21 h), la recrue phare du mercato hivernal 2017 en a enchaîné un paquet d’autres. Entre l’ouverture du score dans le derby (0-5), le but de la gagne lors du sommet de la dernière journée de Ligue 1 à Marseille (2-3) et surtout deux frappes surpuissantes et clutch à souhait contre le PSG (2-1) et Villarreal (3-1), l’ailier gauche de 24 ans ne peut pas être taxé de se planquer dans les grands rendez-vous. Encore moins de collectionner les réalisations de raccroc depuis quatorze mois dans le Rhône. « Memphis était déjà un peu comme ça dans sa période néerlan- daise. Comme on se dit entre journalistes, il joue toujours comme s’il essayait de se créer une nouvelle compilation Youtube », confie JeanPaul Rison d’Eurosport Hollande. Memphis Depay est ainsi : il se nourrit de sa quête de highlights, à l’image de ses numéros de dribbles lunaires contre Villarreal en Ligue Europa.
Ben Arfa ou Ronaldo ?
« Je n’ai pas l’impression que Memphis calcule le fait d’être extravagant ou de spécialement inscrire des beaux buts, nuance Kévin Diaz, ancien joueur de D2 néerlandaise et désormais consultant pour Canal +. Il est un peu dans la catégorie des Zlatan et Balotelli, il a vraiment cette animalité en lui, à l’image de son énorme tatouage de lion dans le dos. Dans son esprit, penser à tenter sa chance du milieu de terrain est juste naturel. » S’il a récemment rappelé sur Canal + qu’il avait « les qualités pour devenir le meilleur joueur du monde », Memphis Depay est encore très loin du compte, malgré son bilan statistique intéressant (18 buts et 18 passes décisives en 61 matchs au total avec l’OL depuis son arrivée). Ancien défenseur international néerlandais passé par l’AS Cannes et le Losc (de 1991 à 1999), Adick Koot résume à sa manière l’évo- lution de l’ancien prodige du Mondial 2014 : « Je suis plutôt agréablement surpris par son passage à Lyon. Mais il place la barre très haut. La vraie question pour Memphis, c’est de savoir s’il va devenir un Ben Arfa ou un Ronaldo. Il est à un stade de sa carrière où il va basculer d’un côté ou de l’autre. »
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