Le maintien, dans l’ordre des choses
Mal en point en Ligue 1, Toulouse garde son destin en mains avant le sprint final
Bien sûr, le TFC, actuel 17e de Ligue 1, reste sur sept matchs sans victoire. Oui, les dernières prestations de l’équipe, contre Strasbourg (2-2) puis à Lyon (2-0), étaient à peu près aussi digestes que des tripes au saindoux. Des cadres comme Diop ou Gradel marquent le pas. Mais non, les Violets ne devraient pas descendre.
V Un calendrier favorable. Quatre matchs au Stadium : Dijon, Angers, Lille et Guingamp. Trois déplacements : Caen, Rennes et Bordeaux. On a déjà vu des agendas plus redoutables. Légèrement distancé par Strasbourg (16e, 33 points), le TFC (30 points) semble privilégié par rapport à Troyes (18e et barragiste virtuel, 29 points), qui jouera loin de ses bases à quatre reprises, notamment à SaintEtienne, Lyon et Montpellier, pour trois réceptions, dont celles de Marseille et Monaco… Lille (19e, 28 points) prendra également l’air quatre fois, à Bordeaux, Marseille, Toulouse donc, et Saint-Etienne. Coton… La lanterne rouge messine, bien qu’accrocheuse, semble larguée avec ses 22 points. V Toulouse n’avance pas ? Ses concurrents directs non plus. L’effet Michaël Debève n’aura pas duré très longtemps sur le plan comptable. Après deux victoires, à Nice (0-1) et contre Troyes (1-0), le remplaçant de Pascal Dupraz a enregistré quatre nuls et trois défaites. Pourtant, le TFC n’a pas replongé dans la zone rouge. Logique, vu que ses compagnons de galère avancent également au rythme d’un gastéropode épuisé. Sur les sept dernières journées, Troyes et Metz comptent quatre points, comme Toulouse, alors que Lille fait pire, avec seulement trois unités au compteur.
V Une relative sérénité. Forcément, les supporters violets n’apprécient pas de voir leur équipe jouer le maintien pour la troisième fois en quatre saisons. Mais l’atmosphère n’est pas à la fronde. Rien à voir avec les fans lillois, qui ont envahi la pelouse du stade Pierre-Mauroy le 10 mars, à l’issue du nul contre Montpellier (1-1). En proie à des remous internes, ce Losc postBielsa n’est pas bâti pour se frotter aux bas-fonds du classement, puisqu’il avait budgété une cinquième place. Les finances du club nordiste, rétrogradé en L2 à titre conservatoire, posent autant de questions que son niveau sportif. Même si certains joueurs peu utilisés traînent leur spleen (Toivonen ou Durmaz notamment), Toulouse semble dans de bien meilleures dispositions pour jouer sa survie. ■