Ils vont pister les pesticides dans les urines des citoyens
Un collectif lance une campagne de recherche de glyphosate dans les urines
Au pied des Pyrénées, ils se croyaient préservés. Mais lorsqu’ils ont fait analyser leurs urines, des Ariégeois ont découvert qu’elles étaient « truffées » de glyphosate, cet herbicide le plus vendu au monde, breveté il y a plus de quarante ans par la multinationale Monsanto. Un produit pointé du doigt et qui serait, selon certaines études, à l’origine de malformations congénitales, de maladies neurodégénératives ou de cancers.
Des taux 33 fois plus élevés
« Nous avons déjà réalisé une centaine d’analyses d’urine sur des personnes vivant en Ariège, à Béziers et en Bretagne. Elles ont toutes été positives et ont montré que nous avions des taux de glyphosate entre 9 et 33 fois plus élevés que la dose autorisée dans l’eau potable », explique Dominique Masset, membre des Faucheurs volontaires d’Ariège.
Le collectif a décidé d’aller plus loin en lançant une grande campagne d’analyses des urines de leurs concitoyens. Pour dénoncer « cet empoisonnement massif », ils organisent jusqu’au 26 avril une série de réunions publiques pour trouver des volontaires. « Nous voulons avoir un maximum d’urines collectées qui seront envoyées à un laboratoire. Notre objectif est ensuite que certains volontaires, dont le prélèvement sera effectué sous contrôle d’un huissier, portent plainte contre les responsables, de ceux qui fabriquent jusqu’aux décideurs qui autorisent ces produits », avance Dominique Masset.