Sur terre, Rafael Nadal est encore un extraterrestre
Tennis L’Espagnol a remporté, dimanche, le Masters 1000 de Monte-Carlo
Le onzième Monte-Carlo, c’est réglé. Pour le onzième Roland, c’est juste une histoire de calendrier. La saison de terre battue a commencé depuis une semaine à peine que Rafael Nadal a déjà dégoûté tout le circuit. Dimanche, sur le Rocher, l’Espagnol a laissé rêver Kei Nishikori une vingtaine de minutes, avant de le fesser sur le central princier (6-3, 6-2).
Favori à Roland-Garros
En demie, alors qu’il venait de mettre une rouste à Grigor Dimitrov, cinquième mondial quand même, « Rafa » a foncé tout droit sur son entraîneur Carlos Moya : « Viens, j’ai besoin d’aller taper des coups droits tout de suite. » Monsieur trouvait que ça ne sortait pas si bien que ça de la raquette. « Il y a des fois où je finis un match plus nerveux qu’au début, a raconté après le match le spécialiste de terre battue. J’avais juste besoin de me relaxer et mettre quelques coups droits gagnants avant la finale. J’avais perdu un peu d’agressivité dans certains coups, et il fallait que je les récupère. Ça m’arrive souvent après une victoire. »
Notez que c’était un doute passager. Le numéro 1 mondial vient de remporter 36 sets d’affilée sur ocre, sans jamais laisser plus de quatre jeux à son adversaire. Le dernier à avoir déboulonné l’idole ? Dominic Thiem en 2017 à Rome. L’Autrichien a été envoyé par le fond à Monte-Carlo, en quarts de finale, avec une roue de vélo pour faire bien (6-0, 6-2). Heureusement que l’artiste revient tout doucement de blessure, après un abandon prématuré à l’Open d’Australie en début d’année. Petit trait d’humour du glouton majorquin à ce propos devant la presse : « C’est un sentiment spécial de gagner ici, car c’est le premier tournoi de l’année que je finis ! » Il lui reste encore deux Masters 1000 pour massacrer la concurrence (Madrid et Rome), avant de faire de la place dans son armoire pour une nouvelle Coupe des Mousquetaires. C’est quand Wimbledon, sinon ?