Elle aurait déjeuné avec Lelandais avant de disparaître
Selon un témoin, Nordahl Lelandais aurait déjeuné avec cette femme avant qu’elle ne disparaisse mystérieusement en 2012
Pour l’instant, ce n’est qu’un simple témoignage qui demande à être corroboré. Mais il fait redouter le pire aux proches de Lucie Roux, mystérieusement disparue en Savoie le 16 septembre 2012 à l’âge de 43 ans. Selon ce témoignage, Lucie Roux aurait, peu avant sa disparition, déjeuné à « plusieurs reprises » avec Nordahl Lelandais, alors qu’ils séjournaient dans le même hôpital psychiatrique à Bassens, sur les hauteurs de Chambéry (Savoie).
Mis en examen pour les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer et placé en détention provisoire, Nordahl Lelandais était, à l’époque, soigné pour des problèmes de dépression et d’alcoolisme dans cet établissement. Atteinte de phobie sociale, Lucie Roux, elle, séjournait, depuis quatre ans en colocation dans un petit appartement attenant à l’hôpital et géré par une association. « La semaine dernière, une dame m’a contacté pour m’expliquer qu’une de ses amies avait déjeuné à plusieurs reprises, à cette période, avec Lucie Roux et Nordahl Lelandais au réfectoire de l’hôpital, indique à 20 Minutes Christian Saint-André, l’avocat des proches de la disparue. J’ai immédiatement saisi le procureur de la République de Chambéry afin que des vérifications soient effectuées sur ces éléments troublants. »
Sa mère « torturée »
Le 16 septembre 2012, Lucie Roux n’avait pas indiqué à ses trois colocataires l’endroit où elle voulait se rendre. Equipée d’un petit sac à dos, elle était partie sans son téléphone portable, ni ses papiers, ni sa carte bancaire. L’enquête a montré qu’elle s’était rendue, la veille, dans un magasin de bricolage pour acheter des planches de bois, des clous et des vis avant de se faire conduire, en taxi, dans le quartier des Monts à Chambéry. Elle était rentrée chez elle le soir sans le matériel avant de disparaître le lendemain. « On sait que Nordahl Lelandais aimait se rendre dans les bois et construire des cabanes, explique à 20 Minutes Bernard Valézy, responsable de l’association Assistance et recherche des personnes disparues (ARPD). Si ce témoignage est avéré, ce serait un élément très important, mais il demande encore à être vérifié. » Christian Saint-André ne demande rien d’autre. Dans son courrier au procureur, il a expliqué que la dame qui l’avait contacté était prête à témoigner devant les magistrats. En attendant, il soutient comme il peut Olga, la maman de Lucie Roux, « torturée » par ces dernières révélations. « D’un côté, elle se réjouit que l’enquête sur la disparition de sa fille se poursuive. D’un autre, elle craint que Nordahl Lelandais soit derrière tout ça. »