Les Français se font porter pâles
Inconstance, méforme, blessure… A moins d’un mois du début de Roland-Garros, les Bleus inquiètent
Chaque année, on espère une seule chose : qu’un Français remporte le tournoi de Roland-Garros. Et chaque année, depuis la victoire de Yannick Noah en 1983, on est déçu. Pour l’édition 2018, on ne se fait pas trop d’illusions, non plus.
Jo-Wilfried Tsonga. C’est simple, il n’a plus joué depuis février. Depuis, le Manceau a loupé Indian Wells, Miami, le quart de Coupe Davis et MonteCarlo. Il manquera également les Masters 1000 de Madrid et Rome, la faute à une fissure du ménisque. Dans un entretien à l’AFP, mercredi, Tsonga a déclaré ne se fixer aucune date pour son retour : « Je ne suis évidemment pas encore à 100 %. J’ai mis toute une carrière à atteindre un certain niveau. Cela va mériter un peu plus que quinze jours pour revenir. Mais aucun objectif en matière de date. »
Gaël Monfils. Après une pause de sept semaines, après des problèmes de dos, le Parisien a effectué son retour à Munich en début de semaine. A peine le temps de revenir qu’il était déjà reparti, éliminé par le 90e mondial, le Bosnien Mirza Basic. En conférence de presse après le match, le Français s’est livré à une séance d’autoflagellation : « Je n’ai pas réussi à faire grand-chose. Ça fait un an et demi que je n’arrive plus à jouer mon meilleur tennis. C’est une mauvaise période et ça commence à devenir long. » Son objectif avant le grand chelem parisien ? Gagner. « D’ici à Roland, je veux essayer de remporter des matchs pour engranger de la confiance, juge “La Monf”. Mon gros problème, c’est que je ne gagne pas beaucoup de rencontres. » Après, on connaît la faculté du Français à se transcender pour nous sortir un quart ou une demi-finale sur l’ocre parisien.
Lucas Pouille. Leader français à l’ATP et seul tricolore dans le Top 20, le Nordiste n’en finit pourtant plus de perdre depuis mars et sa défaite en finale du tournoi de Dubaï. Un match à Indians Wells, perdu. Un match à Monte-Carlo, perdu. Un match à Budapest, où il était tenant du titre, perdu lui aussi. Ses seules victoires sont en Coupe Davis. Allez, on se rassure, Roland-Garros, c’est en France, et l’homme à la casquette à l’envers pourrait briller. De toute manière, on le sait tous, c’est Rafael Nadal qui gagnera.