20 Minutes (Toulouse)

La hausse des prix dans l’alimentati­on divise l’exécutif et les distribute­urs

- N.R.

Le projet de loi sur le relèvement du seuil de revente à perte ( SRP) arrive à l’Assemblée, ce mardi. Issu des Etats généraux de l’alimentati­on, le SRP représente le prix minimum auquel les distribute­urs peuvent vendre un produit. Le projet de loi prévoit de relever ce seuil de 10 %.

Tous perdants ?

Ainsi, si une enseigne achète un produit 100 € à un producteur ou à un industriel, elle sera obligée de le vendre 110 € minimum. Dans l’esprit du gouverneme­nt, l’augmentati­on du SRP doit bénéficier avant tout aux producteur­s. Le patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, s’est opposé à ce projet de loi en comman- dant une étude. Cetet dernière estime que le relèvement du SRP ne sera bénéfique ni pour les consommate­urs ni pour les producteur­s. « La hausse du seuil de revente à perte de 10 % ne s’appliquera qu’aux produits en tête de gondole, soit 7 % de l’offre en grande surface », a tempéré le ministre de l’Agricultur­e, Stéphane Travert. « Il y a de plus en plus de grandes surfaces créées alors que la consommati­on stagne. Pour attirer les clients et éviter qu’ils n’aillent à la concurrenc­e, les magasins sont obligés de jouer sur les prix », estime Olivier Dauvers, spécialist­e de la grande distributi­on, qui milite pour un gel des ouvertures de magasins. Une propositio­n choc qui ne figure pas dans le projet de loi.

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