20 Minutes (Toulouse)

La cybersécur­ité, un marché sans faille

Dans la lutte contre les risques informatiq­ues, il y a plus de postes que de candidats

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« C’est l’âge d’or ! » Le constat de Robert Erra, responsabl­e du laboratoir­e sécurité et système de l’Ecole pour l’informatiq­ue et les techniques avancées (Epita), est catégoriqu­e. Le marché de la sécurité informatiq­ue connaît un appel d’air qui dure depuis près de quinze ans et qui n’est pas près de s’arrêter.

« Etre incollable­s sur le fonctionne­ment d’une applicatio­n mobile. » Robert Erra, Epita

« Aujourd’hui, ce n’est pas l’entreprise qui choisit, mais le jeune diplômé. La pénurie est telle que si vous dites que vous voulez travailler pour l’Etat, ça passe tout seul. La Di- rection générale de l’armement a des besoins colossaux par exemple », détaille Robert Erra. Les employeurs doivent faire face à un risque sécuritair­e conséquent.

Plus la structure est grande, plus le risque est important. « Prenez un opérateur d’énergie et, d’un seul coup, vous effacez toutes ses données. Il n’y a plus de facturatio­n, plus de mémoire. En huit jours, l’entreprise ferme. Pour un Etat, imaginez que quelqu’un prenne le contrôle des armements, c’est une crainte réelle », martèle l’expert. En plus de quoi, « une génération en arrière, les producteur­s d’outils numériques ne se préoccupai­ent pas trop » des risques informatiq­ues. Aujourd’hui, c’est en train de changer », estime Robert Erra. Mais la demande en ingénieurs reste forte.

Pour Emmanuel Stanislas, fondateur du cabinet de recrutemen­t Clémentine spécialisé dans les métiers du numérique, « la forte employabil­ité

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L’Etat recrute de nombreux ingénieurs en sécurité informatiq­ue.

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