Quel avenir pour le Stade Toulousain ?
De nombreux dossiers restent à régler après l’élimination
A côté de la terrible saison dernière, l’exercice 2017-2018 du Stade Toulousain ressemble à une franche réussite : une troisième place du Top 14, un an après la douzième, une qualification pour la grande Coupe d’Europe au lieu du « petit » Challenge européen, cinq matchs à Ernest-Wallon à guichets fermés…
« Le Stade Toulousain existera l’année prochaine, je vous le garantis. » Le président Didier Lacroix
Pourtant, l’élimination à domicile en barrage contre Castres, samedi (11-23), laisse une « amertume terrible dans la bouche » de l’entraîneur principal Ugo Mola. Et maintenant ? Le staff va être renforcé, avec l’arrivée de Régis Sonnes (45 ans), ancien troisième ligne Rouge et Noir, qui viendra épauler Mola. Mais de nombreux cadres vont partir, comme Fritz (retraite), David (Castres), Doussain ( Lyon), Maestri et T. Gray ( Stade Français), en attendant, sans doute, Fickou, proche de s’engager lui aussi avec le club parisien. Pour évoquer l’avenir sportif et financier, le président Didier Lacroix se lance dans l’anaphore. « Le Stade Toulousain existera l’année prochaine, je vous le garantis. Le Stade Toulousain passera la DNACG [en charge de la sur- veillance financière du rugby français], je vous le garantis. Le Stade Toulousain sera compétitif, on fera tout pour et j’espère pouvoir vous le garantir également. »
Ce mercredi, le club a officialisé la signature, pour trois ans, du centre Fouyssac (23 ans). L’ex-Agenais rejoint les troisième ligne Kaino (35 ans), double champion du monde avec les All Blacks, et Placines (25 ans, Biarritz, Pro D2) ainsi que le centre Ahki (25 ans, Connacht, Irlande). Un peu
léger pour compenser tous les départs… Certes, des jeunes très prometteurs tels que Ntamack à l’ouverture ou Verhaeghe en deuxième ligne vont sans doute gagner du temps de jeu. Mais cela ne va pas arranger le « manque de maturité, d’expérience » pointé par Lacroix contre Castres. D’autres arrivées sont à attendre, Selon La Dépêche du Midi, le Stade Toulousain pourrait commencer par se servir au CO, qui ne conservera pas le centre Taumoepeau (28 ans). Mais entre un calendrier alourdi par la Coupe d’Europe et la concurrence acharnée en Top 14, il lui faudra davantage pour revenir au sommet. Et espérer dépoussiérer une armoire à trophées dont le Stade a perdu la clé depuis le 19e titre de champion de France, en 2012.