20 Minutes (Toulouse)

Le jeu et l’enjeu de la polyvalenc­e

Animateur et programmeu­r sont les métiers du jeu vidéo les plus en vue en région Occitanie

- Louise Gully

Dans les jeux de combat, chaque personnage maîtrise des techniques spécifique­s. Dans les entreprise­s du secteur, l’employé vainqueur est souvent le plus polyvalent. Ces dernières années « le marché du jeu vidéo est en pleine expansion et la région Occitanie dispose d’un grand nombre de petites structures » , déclare David Fieloux, directeur de l’école supérieure Objectif 3D à Montferrie­r- sur- Lez ( Hérault). Et ces studios cherchent des gens qui savent tout faire. Thomas Keslacy, qui enseigne dans l’établissem­ent, constate que « 95 % des studios ont moins de 20 salariés » . Ici, la tendance est plutôt aux employés « couteaux suisses », ajoute le spécialist­e. La demande varie en fonction de la nature des studios. « Les grosses structures, comme Ubisoft à Montpellie­r par exemple, vont davantage se tourner vers des profils très spécialisé­s, tandis que les structures indépendan­tes vont privilégie­r des “touche- à-tout” », constate à son tour Benjamin Dimanche, président de Push Start, une associatio­n montpellié­raine de profession­nels et de futurs profession­nels du jeu vidéo. Dans les studios de moyenne et de grande taille, on cherche beaucoup d’animateurs (qui mettent les personnage­s en mouvement), et « encore peu d’écoles forment à ce job, donc la demande des entreprise­s est très forte. De plus, la majorité des animateurs se tournent vers l’industrie du cinéma, entraînant une certaine pénurie », explique Benjamin Dimanche. Les profils techniques, comme game designer ou programmeu­r moteur, sont également recherchés. Et pour les moins expériment­és, il semble aussi y avoir de la place dans la région. « On compte davantage de studios que d’étudiants, ironise David Fieloux. Et parfois, les entreprise­s cherchent à recruter les élèves avant la fin de leur cursus. »

Parmi la quarantain­e de métiers du jeu vidéo, comme environmen­t artist (qui crée les décors) ou gameplay programmeu­r (qui s’occupe de toutes les mécaniques du jeu), chacun pourra choisir d’incarner le personnage qui lui plaît.

« Les structures indépendan­tes vont privilégie­r des “touche-à-tout”. » Benjamin Dimanche

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Le secteur du jeu vidéo compte une quarantain­e de métiers.

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