Le FC Saleichois garde son humour
Le club commingeois a vécu une saison très pénible en 12e division
Pour l’immense majorité des clubs, une descente constitue un traumatisme. Pas pour le FC Saleichois, qui ne veut surtout pas entendre parler d’un hypothétique repêchage. Le FCS va retrouver la deuxième division de district de Haute-Garonne, le treizième et dernier niveau national. Et ça lui convient parfaitement. « C’est bien que ce soit terminé, c’est un soulagement » , souffle le gardien Nicolas Worms, une semaine après la fin du calvaire (voir encadré). Pour « fêter » la délivrance, le portier de 36 ans, en charge de la communication du club, a sorti sur Facebook une vidéo humoristique du même type que celle qui avait fait connaître le club, en octobre.
Ce coup de gueule pour dénoncer l’accession « forcée » du FCS au niveau supérieur, sur fond de fusion entre le puissant district du Midi Toulousain et le petit district du Comminges, a été vu plus de 33 000 fois. « Nous avions eu beaucoup de retours positifs sur les réseaux sociaux, jusqu’à la région de Toulon ou en Bretagne », souligne Nicolas Worms. Saleich s’était mué en porte-parole des tout petits clubs parfois ballottés par les instances du foot. Il incarne parfaitement cette cause, avec une seule équipe composée de 21 licenciés, souvent largement trentenaires, et dont beaucoup sont des amis d’enfance qui ont grandi dans ce village d’environ 350 habitants, tout près de l’Ariège.
« Cette saison a au moins eu l’avantage de révéler la bonne ambiance qui
existe entre nous, nous sommes une bande de copains. Cela ne se serait pas forcément passé comme ça dans tous les clubs. Nous sommes allés au bout, sans forfait ni clash. » Sorti de vingt ans de sommeil en 2015, le FCS existera toujours à la rentrée, malgré cet annus horribilis, confirme son gardien. A 50 ans, Eric le libéro va raccrocher, et n’évoluera plus sous les ordres du coach Serge Martins (39 ans), cousin du président-joueur Daniel Martins (40 ans). Il restera les jeunes comme Florian l’attaquant (18 ans) ou Emmanuel le « couteau suisse » (20 ans) qui combine parfois avec son oncle Arthur (45 ans). Le gardien espère ramasser moins de ballons dans ses filets la saison prochaine et retrouver, enfin, le goût oublié de la victoire.
« Cette saison au moins eut l’avantage de révéler la bonne ambiance qui existe entre nous. » Le gardien Nicolas Worms