Non-voyant, il vise les sommets Défi
David Labarre, déjà médaillé d’argent paralympique de cécifoot, veut gravir quatre pics en deux ans
A 30 ans, David Labarre affiche déjà une vie bien remplie. Vice-champion paralympique de cécifoot en 2012 à Londres, auto-entrepreneur, candidat aux législatives en 2017 (appuyé par Jean Lassalle), le Haut-Garonnais s’est fixé un nouveau défi : escalader quatre sommets d’ici à 2020. « Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez, lâche dans un sourire le jeune homme non-voyant de naissance, qui mûrit ce projet depuis un an. Ce qui est fort, c’est de partir sur des glaciers et de montrer qu’une personne dite handicapée peut faire des choses extraordinaires. »
TFC et Hôpital Sourire
Mais pourquoi avoir choisi les crampons et les piolets ? « Je voulais revenir à mes racines montagnardes », argumente l’ancien capitaine de l’équipe de France de cécifoot, enfant du village commingeois d’Arbon (100 habitants). Dans sa quête d’altitude, David Labarre sera assisté par la fondation de son club, le TFC, qui apporte son soutien financier. Par le biais de son entreprise Capitaine en Motivation, fondée avec son compère Philippe Teigny, il souhaite collecter des fonds en faveur de l’association Hôpital Sourire. Les enfants malades pourront d’ailleurs suivre ses aventures sur une chaîne spéciale diffusée au CHU de Purpan. Fin juin, sur les pentes espagnoles de l’Aneto, le sportif sera notamment accompagné de Marvin Olawaiye, chargé de mission de la Fondation TFC, et de trois professionnels de la montagne, dont Pierre Périssé. « Sur la partie glaciaire, David a des déséquilibres car il ne voit pas le terrain et doit donc compenser sans arrêt, décrypte ce dernier. Sur une cordée, cela demande une attention de tous les instants. » Côté préparation, le footballeur de haut niveau a sa recette : « J’essaie d’aller à la salle de sport trois fois par semaine et une fois à Altissimo, la salle d’escalade partenaire de l’aventure. » La petite équipe a également déjà effectué deux sorties dans les Pyrénées, pour peaufiner quelques détails avant le premier des quatre travaux qu’a choisi de s’infliger le champion. Et ensuite ? David Labarre a encore envie de s’élever : « Je veux sauter en parachute tout seul ! » Un nouveau défi à la hauteur du personnage.