Un buste en bronze du « Messi » du tango va être dévoilé
Une statue du « Messi » du tango argentin, né dans la ville Rose, sera dévoilée samedi
Les meilleurs pronostiqueurs s’y seraient trompés. Samedi, à quelques heures du match entre les Bleus et l’Albiceleste ( 16 h), une statue en bronze de Carlos Gardel, le dieu du tango argentin chanté, sera dévoilée.
Bataille Toulouse-Uruguay
« Si on avait voulu le faire exprès, on n’y serait pas arrivé », concède Sébastien Langloÿs, le sculpteur de ce bronze, tout heureux de cet alignement parfait des planètes. L’artiste penche plutôt pour le ballon ovale, mais il y voit l’occasion d’une « rencontre avec l’Argentine », sans doute bien plus amicale que celle de l’après-midi.
C’est à deux pas de sa maison natale, devant le jardin Compans-Caffarelli, que le bronze de Carlos Gardel sera installé. Parce que, là où Wikipédia hésite encore sur le lieu de naissance de l’artiste, entre l’Uruguay et la ville Rose, les Toulousains ont définitive- ment tranché. « Je suis formelle, assure Solange Bazely*, conférencière et spécialiste de Gardel. De nombreuses recherches ont prouvé qu’il n’y plus de doute, il est bien né ici. En 1915, il a voyagé avec de faux papiers argentins, mais la France était en guerre. » Charles Romuald Gardès, de son vrai nom, avait autre chose à faire pour la postérité que de servir sous les drapeaux, voilà tout. La statue est donc un hommage à un enfant du pays.
Et elle pourrait faire beaucoup de bien. En Argentine, dans le cimetière où Carlos Gardel est enterré, les fans lui offrent des cigarettes. A Toulouse, Sébastien Langloÿs a laissé un espace entre les doigts de la main droite. « J’ai pensé qu’on pourrait venir y glisser symboliquement sa dernière cigarette avant d’arrêter », suggère le sculpteur. On espère surtout qu’on viendra lui claquer la bise samedi soir, après le match entre Français et Argentins. Et faire quelques pas de danse autour. Helène Ménal * « La Voix du Tango », samedi à 15 h au Fil à plomb dans le cadre du festival Tango Postale