20 Minutes (Toulouse)

A Mâcon, les supporters comblés par leur « Grizou »

- A Mâcon, Jérémy Laugier

« Touchez pas à mon Grizou ! » Lorsque Antoine Griezmann a subi une faute croate, à la 17e minute de jeu de cette finale de Coupe du monde, les 4 500 Mâconnais présents au Spot, une salle de spectacle, ont tous bondi comme pour protéger leur chouchou, tel Paul Pogba en conférence de presse. Quelques secondes plus tard, l’attaquant de l’Atlético de Madrid a idéalement lancé leur soirée de rêve en frappant le coup franc initiant l’ouverture du score des Bleus.

La ville de Mâcon (Saône-et-Loire) s’est montrée plus fière que jamais de son protégé lorsqu’il a redonné l’avantage aux siens sur penalty. « Il permet de mettre notre région en avant, apprécie Aymeric Garnet, 24 ans, l’un des nombreux supporters vêtus du maillot du numéro 7 tricolore dimanche. Tout le monde à Mâcon attendait son but en finale. Sa famille est très réservée et appréciée ici. » Le père d’Antoine Griezmann entraînait jusqu’à cet été les U13 de l’Union football mâconnais et son frère Théo est l’attaquant de l’équipe seniors depuis six mois en Régional 1. « Antoine est l’exemple de la réussite d’un football sans trop de paillettes », souligne le président du club local Stéphane Margand. Si la mairie a, selon lui, « fait un effort » en diffusant le match dimanche dans sa salle de concert bondée, c’est aussi grâce à la présence si symbolique de son « Grizou » parmi les fers de lance des Bleus. Longtemps tendu en raison de la nette domination croate, le Spot a pu totalement se lâcher au son de I Will Survive après la victoire finale française (4-2). « Antoine, offre-nous une étoile ! » avait titré Le Journal de Saône-et-Loire à la une. Le plus célèbre Macônnais a réussi ce colossal défi, envoyant tant de supporters fêter ce sacre jusqu’au bout de la nuit sur l’esplanade Lamartine.

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