20 Minutes (Toulouse)

Toulouse boit le calice jusqu’à la lie à Montpellie­r (66-15)

Les Toulousain­s se sont lourdement inclinés à Montpellie­r, dimanche (66-15)

- Jérôme Diesnis.

En cas de victoire bonifiée au GGL stadium, le Stade pouvait rejoindre Clermont à la première place du Top 14. Au lieu de trôner sur le championna­t, les Toulousain­s ont pris à Montpellie­r une fessée mémorable (66-15) que les faits de jeu ne suffisent pas à justifier. Avant de jouer à quatorze (17e), Toulouse avait déjà pris l’eau de toutes parts. Entre une équipe qui avait largement remanié son effectif et une bête blessée par le cinglant revers à Lyon une semaine plus tôt, l’affronteme­nt a été sauvage et le KO violent pour la bande de Mola et Sonnes.

L’expulsion ne justifie pas tout. Lorsque le capitaine d’un jour Piula Faasalele s’est fait expulser pour un plaquage cathédrale sur Gabriel Ngandebe, le chronomètr­e n’affichait que dix-sept minutes de jeu. « Ils ont longtemps joué à quatorze, c’est compliqué pour eux. On va relativise­r », tempère Vern Cotter le coach héraultais. Sauf qu’à ce moment de la rencontre, le MHR possédait déjà virtuellem­ent le bonus offensif, avec trois essais de Picamoles, Ngandebe et Nadolo. « Il y a eu game over au bout de vingt minutes », résume Sonnes.

Les jeunes au casse-pipe. Après quatre matchs, les coachs avaient estimé que l’heure était venue de faire souffler les cadres. Seuls trois des titulaires vainqueurs du Racing 92 étaient alignés à Montpellie­r : LouisBenoî­t Madaule, Romain Ntamack et Sofiane Guitoune. Douze changement­s, n’était-ce pas un peu suicidaire ? « On assume ce choix, on n’a aucun regret. Les joueurs ont donné le maximum, mais on a eu d’énormes difficulté­s au niveau collectif. Ce n’était pas un gros cadeau pour les jeunes. Néanmoins, nous devons voir tout l’effectif dans la saison, donner du temps du jeu. Et on avait besoin de faire récupérer certains joueurs », reprend Régis Sonnes.

Cette rouste peut- elle casser la dynamique ? Romain Ntamack est persuadé que non. « Le score est lourd, mais je ne pense pas que ça va nous perturber plus que ça », explique l’ouvreur, écrasé sous le rouleau compresseu­r Picamoles (quatre essais) et Nadolo (deux essais). « Ce n’est pas un coup d’arrêt, reprend-il. On le prend juste comme une défaite. Tous les joueurs qui étaient là et ceux qui n’ont pas joué sont déjà tournés vers la semaine prochaine. » On aurait tendance à le croire. Le Stade était trop remanié pour être touché moralement. Si c’est le cas, il pourra toujours copier Montpellie­r, pour y puiser les ressources morales d’un éclatant rebond.

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L’internatio­nal Benjamin Fall a inscrit l’un des nombreux essais de Montpellie­r, dimanche après-midi.

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