20 Minutes (Toulouse)

Anges gardiens du début à la fin

L’institut du sein, un projet original créé par des praticiens libéraux, propose un cocon aux patientes atteintes de cancer

- Hélène Ménal

L’annonce d’un cancer du sein est toujours un « coup de tonnerre ». Les questions se bousculent, auxquelles les proches n’ont pas de réponse. « Même bien accompagné­es sur le plan médical, nous savons que les patientes commencent un parcours du combattant et qu’elles cherchent de l’aide », confie Gaëlle Jimenez, radiologue et présidente du tout nouvel Institut du sein Grand Toulouse (ISGT). Cette associatio­n a été fondée par des praticiens libéraux spécialisé­s dans le traitement du cancer du sein – chirurgien­s, kinés, infirmiers, nutritionn­istes, etc. –, qui ont tous le sentiment d’être conscienci­eux mais aussi de ne pas en faire assez tant cette pathologie déboussole. L’idée de ce réseau est d’apporter un soutien « pour coordonner au mieux le parcours de soins en préservant la qualité de vie des patientes ». Pendant le traitement mais aussi après, au moment de la reconstruc­tion ou de la reprise du travail. Et gratuiteme­nt.

Art-thérapie et annuaire

Pour mener à bien cette mission, l’institut a embauché trois coordinatr­ices. Trois anges gardiens en fait, sélectionn­ées notamment « pour leur empathie » et pour leur absence de formation médicale. « Nous ne sommes pas là pour nous immiscer dans le traitement et un regard extérieur fait toujours du bien », souligne Chloé Sinotte. C’est le chirurgien qui parle de l’institut en premier à la patiente. Si celle-ci accepte de bénéficier de cet outil, Chloé Sinotte et ses collègues prennent rendezvous avec elle. Ensuite, elles sont disponible­s pour tout : conseiller un soin de support pour gérer la douleur ou les émotions, indiquer un cours d’art-thérapie ou le profession­nel spécialisé le plus proche du domicile, répondre à des questions sur la reconstruc­tion mammaire, ou encore contacter une assistante sociale. Les patientes peuvent les joindre grâce à la plateforme collaborat­ive de l’institut, où les profession­nels du réseau ont aussi la possibilit­é, si elles sont d’accord, de partager leur dossier. Depuis le début de l’été, l’ISGT veille sur une soixantain­e de patientes. Il restera à leur côté pendant un an après la fin du traitement.

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Le diagnostic déclenche souvent une avalanche de questions.

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