Trois Tarnais misent sur le ventriglisse aux JO 2024
Trois Tarnais ont créé la FFV et visent les JO 2024 à Paris
Joueurs de rugby à Labruguière, dans le Tarn, Olivier Cordani (29 ans), Nelson Glories (27 ans) et Florent Garric (27 ans) ont fondé, mi-juillet, la Fédération française de ventriglisse (FFV). Ce projet délirant s’accompagne d’une idée fixe : voir leur discipline briller aux Jeux olympiques de Paris, en 2024. Complètement fou ? Oui, peut-être. Mais le ventriglisse peut compter sur certains atouts.
Une internationalisation en cours. Le Comité international olympique (CIO) insiste sur la notion d’universalité pour admettre un sport aux JO. « On pense que le ventriglisse peut se diffuser partout dans le monde, dès qu’il y a de l’eau et du savon, avance Nelson Glories. On a déjà reçu quelques vidéos des EtatsUnis. » Et les trois copains comptent évangéliser l’Irlande, en installant des bâches à Limerick lors du déplacement européen du Castres Olympique au Munster, le 9 décembre.
Un sport spectaculaire et simple. L’impact médiatique d’une discipline est capital pour le CIO. Et quoi de mieux pour appâter les télés que la simplicité ? La FFV n’a pas encore tout codifié, mais voici les grandes lignes : une bâche d’environ quarante mètres de long, sur deux ou trois de large, trois essais par concurrent(e) et celui ou celle qui glisse le plus loin a gagné. Pour le lubrifiant (liquide vaisselle, savon…), la fédération doit encore trancher. « On ne va retenir qu’un produit, qui sera aussi celui qui abîme le moins la peau », assure Nelson Glories. Très bonne idée : le CIO aime les fédérations qui prennent soin de la santé de leurs athlètes.
Un lobbying intense. Impossible d’espérer s’incruster dans le programme des Jeux olympiques sans la complicité de quelques personnalités. Le ventriglisse peut compter sur l’appui, et la collaboration, de plusieurs vainqueurs du dernier Bouclier du Brennus 2018 avec le CO, comme Baptiste Delaporte, Julien Dumora ou Marc- Antoine Rallier. En outre, la discipline, dans sa version non codifiée, est une tradition très répandue dans les vestiaires de rugby français. Cela peut constituer un argument décisif avant Paris 2024. Après tout, l’origine japonaise du karaté a beaucoup joué dans son admission aux prochains JO, programmés en 2020 à Tokyo.
Et maintenant, l’attente. Le CIO dévoilera les « sports additionnels » pour les Jeux de Paris en décembre 2020. Si, malgré tout, cela ne s’avérait pas suffisant, les fondateurs de la FFV s’en remettraient certainement. « Cela reste un délire », sourit Nelson Glories, occupé à préparer une garden party samedi à Labruguière et à chercher des sponsors, pour peaufiner une tentative de record du monde.
« On pense que le ventriglisse peut se diffuser partout, dès qu’il y a de l’eau et du savon. »