Défendre leur statut, telle est la nouvelle mission des Bleus
Championne du monde, la France, qui affronte ce mardi l’Allemagne, doit durer
L’été est derrière nous et la célébration du titre de champion du monde aussi. Il est temps pour l’équipe de France, qui affronte l’Allemagne ce mardi, de regarder devant. « Le plus compliqué, ce n’est pas d’arriver tout en haut, c’est d’y rester », rappelle Lucas Hernandez. Pourtant, chaque groupe, chaque fonctionnement a une obsolescence programmée. Il y a un moment où les joueurs n’adhèrent plus, où le coach ne trouve plus les mots, où la lassitude s’est installée de manière insidieuse.
Des nouveaux à bien gérer
Pour lutter contre ça, les ressorts sont autant collectifs qu’individuels. Avant d’observer ce que le sélectionneur peut mettre en place, il appartient aux joueurs de se remettre en condition, après un contrecoup inévitable. « C’est humain. Les efforts pour devenir numéro un sont tellement énormes qu’une fois qu’on y est, on n’arrive pas toujours à se rendre compte de ce qui a été consenti pour y parvenir, et donc on ne peut plus les reproduire, explique Jérôme Fernandez, passé par là avec l’équipe de France de hand. Sur le long terme, rares sont ceux qui réussissent à se lever chaque jour avec la même envie de gagner. » Toute la difficulté est là. Pendant les deux ans à venir, les Bleus vont devoir défendre leur nouveau statut, tout en évoluant pour préparer l’avenir. L’utilité de faire jouer Mbappé dans l’axe, la place de Dembélé ou Lemar dans la rotation, les latéraux…Voilà des pistes de réflexion. On peut ajouter l’intégration de nouveaux visages, qui doit être savamment dosée. Fernandez explique comment ça a marché chez les Experts, avec qui il a remporté de nombreux titres : « Il ne faut pas opérer trop de changements d’un coup, car c’est prendre le risque de faire rentrer des éléments perturbateurs. Onesta faisait entrer un ou deux gars pour observer si ça se passait bien. S’il y en avait qui essayaient de n’en faire qu’à leur tête, il les écartait. » A charge, pour ceux qui seront appelés en Bleus, de se fondre dans le moule. Quand on voit l’entrée de Ndombele face aux Islandais, on se dit que les nouveaux sont bien briefés en arrivant à Clairefontaine.