20 Minutes (Toulouse)

Une alerte pas assez prise au sérieux

- A Montpellie­r, Nicolas Bonzom

Une crue historique. L’Aude a enregistré, lundi, des inondation­s d’un niveau sans précédent depuis 1891. Pour prévenir la population du risque d’intempérie­s, le départemen­t avait été placé, dès dimanche, en vigilance orange, avant de passer, lundi à 6 h, en alerte rouge. Des signaux qui ne sont pas toujours pris en considérat­ion par les habitants.

« L’eau est montée d’un coup »

Ainsi, Vanessa n’imaginait pas que l’eau monterait si vite. « L’alerte orange ne m’a pas particuliè­rement fait peur, témoigne cette habitante de Lagrasse. J’étais debout depuis 4 h du matin. A 8 h, l’eau est montée d’un coup. J’ai pris mon sac et je suis partie. » Un autre habitant de l’ouest de Carcassonn­e a pris la voiture, lundi à l’aube, sans vraiment se sou- cier des consignes. « Il ne pleuvait pas quand je suis parti, confie-t-il. L’eau est montée d’un coup, je ne pouvais plus avancer. » Pourtant, les préfecture­s et les services de secours n’ont cessé de rappeler qu’en cas d’épisode intense, il faut reporter ses déplacemen­ts. « Certains minimisent le risque tant que l’alerte rouge n’est pas activée, précise Loïc Spadafora, prévisionn­iste d’Agate Météo. Ils se disent : “Encore une vigilance orange, on est habitué, c’est bon, on peut.” » « La vigilance orange ne doit pas être prise à la légère, poursuit Roland Mazurie, chef du centre Météo-France à Montpellie­r. Elle peut être enclenchée alors que le temps est clément, comme c’était le cas dimanche. »

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