La porte des Bleus ouverte à Julien Marchand
Le jeune capitaine du Stade Toulousain (23 ans) a été convoqué, mercredi, pour la première fois en équipe de France
Son nom circulait depuis quelques jours. Il figure bien dans la liste de 31 joueurs dévoilée mercredi. Pour la première fois, Julien Marchand a été convoqué par le XV de France pour les trois test-matchs contre l’Afrique du Sud, l’Argentine et les Fidji, les 10, 17 et 24 novembre. Le talonneur du Stade Toulousain accompagnera ses coéquipiers Maxime Médard et Antoine Dupont. Il cohabitera, au talon, avec le capitaine Guilhem Guirado (Toulon) et Camille Chat (Racing 92). Une progression logique pour l’enfant de Loures-Barousse (HautesPyrénées), âgé de 23 ans, passé par les équipes de France de jeunes puis par les Barbarians français. Témoin privilégié de cette ascension, Fabien Pelous est tout sauf surpris. « Il est configuré pour cela, témoigne son ancien manager général en équipe de France des moins de 20 ans, puis directeur sportif des Rouge et Noir de 2015 à 2017. Il s’est imposé en club devant un joueur international italien à 80 sélections [Leonardo Ghiraldini, qui compte même 96 capes] et il est capitaine du Stade Toulousain à un très jeune âge, ce qui n’est pas donné à tout le monde. »
Et bientôt le petit frère ?
Si certains espoirs s’égarent sur la route sinueuse qui mène les U20 aux grands Bleus, cet avant râblé (1,81 m, 108 kg), véloce et solide en mêlée, a gardé le cap. « Il a toujours été un gros travailleur, confirme Pelous, ancien capitaine de Toulouse et du XV de France [118 sélections, un record]. C’était inéluctable qu’il aille vers le haut niveau. » Julien sera le deuxième Marchand en Bleu, après le Poitevin Robert (deux sélections en 1920). Il ne faudra sans doute pas attendre un siècle pour voir le troisième. Le jeune frère Guillaume ( 20 ans), talonneur champion du monde des moins de 20 ans en juin, vient de passer professionnel avec le Stade Toulousain. « C’est le même que Julien, souligne Fabien Pelous, désormais chargé d’une mission sur la formation au sein du club. Ce sont des fils de gendarme. Guillaume a le même mental et les mêmes valeurs de travail que son aîné. Comme quoi, le travail ça paie en rugby. C’est ce qu’on se tue à dire aux jeunes. »