Aya Nakamura se fait « Djadja » une place au soleil
Depuis qu’Aya Nakamura a sorti un second album vendredi, son nom est sur toutes les lèvres
« Oh Djadja / Y a pas moyen Djadja / J’suis pas ta catin Djadja, genre / En catchana baby tu dead ça. » Si les paroles de « Djadja » ne vous disent rien, vous êtes probablement coincé dans une faille spatio-temporelle (donc, prenez garde). Le clip de ce titre compte plus de 216 millions de vues sur YouTube. Son interprète, Aya Nakamura, a sorti vendredi son second album, Nakamura, un concentré de tubes. Lundi, onze de ses treize titres comptaient parmi les 50 chansons les plus écoutées sur Spotify.
Un langage « sorti de sa tête »
Après quelques succès en 2014-2015 (« Brisé » ou « Love d’un voyou » avec Fababy), la carrière de la chanteuse grimpe d’un cran deux ans plus tard avec « Comportement », l’une des chansons de son premier album, Journal intime, disque d’or. Cette année, « Djadja » cartonne en France, mais aussi au-delà de nos frontières, notamment aux Pays-Bas où il prend la tête des ventes. Un exploit qui n’était pas arrivé à un artiste français depuis les années 1960 avec Edith Piaf et son « Non, je ne regrette rien ». Dansante et entraînante, la musique d’Aya Nakamura tourne autour de deux thèmes : les « djos » (les mecs) et les copines. Pour en parler, la chanteuse a un langage tout droit « sorti de sa tête », comme elle l’a expliqué à Yann Barthès dans « Quotidien » sur TMC, vendredi. Quelques exemples : « djadja » signifie « menteur » et « en catchana », « en levrette ». Ça a au moins le mérite d’étoffer la langue française, n’en déplaise à ses détracteurs. Sur Twitter, certains lui reprochent ses « textes dénués de toute trace d’intellect » et son recours à l’autotune. D’autres louent au contraire l’approche féministe d’Aya Nakamura, qui « ne chouine pas après un amour comme 99 % des chanteuses ultra mainstream françaises ». La jeune femme, elle, ne revendique pas de posture particulière, mais elle a reconnu auprès de Yann Barthès « qu’elle ne se laissait pas faire et disait ce qu’elle pensait ». Et certains voient en elle une véritable reine. Vive Aya !