Une question contractuelle met Todibo à l’écart
La question du premier contrat pro du défenseur s’est envenimée
Jean-Clair Todibo n’est pas blessé, ni suspendu. Pourtant, le jeune défenseur du TFC (18 ans) ne jouera pas en Ligue 1 samedi soir contre Amiens (20 h). Ni avec la réserve, en National 3. Le club « a décidé [sa] mise à l’écart du groupe professionnel », a expliqué jeudi Jean-François Soucasse. Le président délégué toulousain, aussi discret d’ordinaire que son patron Olivier Sadran, s’est exceptionnellement invité en conférence de presse. La cause de cette sanction ? Selon le club, Todibo, révélation de ce début de saison (dix matchs de L1, un but), n’a toujours pas répondu à la proposition de premier contrat professionnel qui lui a été faite. Les négociations s’éternisent depuis le mois d’août, et le dernier ultimatum a expiré lundi.
Casanova se sent trahi
Soucasse évoque « une proposition salariale sans précédent dans l’histoire du club » pour un néoprofessionnel. « C’est une situation inédite », poursuit le dirigeant, qui justifie cette décision par deux raisons. Tout d’abord, « Alain Casanova a besoin de joueurs totalement investis et impliqués ». Ensuite, « la valorisation des joueurs du centre de formation est au coeur du système TFC ». Autrement dit, le club forme des joueurs, qu’il fait passer pro et revend quelques saisons plus tard, comme Diop et Lafont, cédés pour 25 millions d’euros à West Ham et pour 8,5 millions à la Fiorentina. Actuellement dans sa deuxième et dernière année de contrat de stagiaire professionnel, Todibo pourra s’engager où il le souhaite en juin 2019. Le TFC toucherait alors au mieux une indemnité de formation, dont le montant serait sans rapport avec celui du transfert d’un joueur pro. Selon le site LesViolets. com, le jeune arrière central serait courtisé par plusieurs clubs étrangers, dont Wolverhampton, qui lui proposerait un salaire de 90 000 € mensuels. Au sein du club, on décrit un joueur indécis, voire dépassé par cette situation. Quant à Alain Casanova, l’entraîneur qui l’a lancé en Ligue 1 cet été, il confesse « un sentiment de trahison ». S’il ne répond pas positivement aux avances du TFC, Todibo ne devrait plus reporter les couleurs violettes avant un bon bout de temps.