Le Fenix attaque la trilogie de la peur
Relégable, le club toulousain reçoit Ivry ce mercredi
Oui, l’objectif était « extrêmement ambitieux », comme l’avouait Philippe Gardent. Avant le début du championnat de Starligue, le manager général toulousain ne se cachait pas : « Quand on finit septième [les deux dernières saisons], pourquoi pas cinquième ? » Près de trois mois plus tard, le Fenix reste sans victoire, avec huit défaites et deux nuls.
« A la limite, je préférerais moins bien jouer et gagner. » Philippe Gardent, manager
Et l’avant-dernier de D1 s’apprête à boucler la phase aller par trois rendez-vous contre des compagnons de galère ( lire l’encadré), à commencer ce mercredi (20 h 30) par Ivry au Palais des sports. « Je n’ai pas peur, assure le capitaine Nemanja Ilic. Je pense qu’on va s’en sortir avec les trois matchs qui arrivent. Après, ça sera plus facile. »
« Quand on ne gagne pas un match sur dix, et qu’il faut gagner les trois à venir, cela peut paraître un peu prétentieux, mais c’est important de fixer cet objectif au groupe », ajoute Gardent. Pour justifier cette panne sèche, le patron sportif du Fenix évoque « plein de petites conneries ». Pêle- mêle : le départ de Romain Ternel pour Limoges, qui a laissé le vestiaire sans véritable leader, la longue convalescence des demicentres Maxime Gilbert et Alvaro Ruiz, qui les a aussi empêchés de prendre le relais de Ternel comme « boss » de l’équipe, la grave blessure au genou de la jeune et prometteuse recrue serbe Milan Jovanovic, qui prive l’équipe d’une rotation bienvenue… Pour Ilic, il y a aussi « des matchs où l’on a bien joué, mais on ne les a pas gagnés. » Rageant. « A la limite, je préférerais moins bien
jouer et gagner, enfonce Gardent. Nous sommes impatients d’être récompensés du travail fourni. » Aujourd’hui, les Toulousains n’ont qu’une crainte : passer la longue trêve hivernale dans la peau d’un relégable. « Un mois et demi dans la déprime, ce ne serait quand même pas top », reconnaît le manager général, qui ne se sent pas vraiment menacé : « Ce n’est pas à moi de répondre à ça, mais sincèrement, je n’ai pas cette impression. Si encore on était hors sujet. Mais là… » Proche du président Philippe Dallard, l’ancien Barjot se veut confiant quant à son avenir et quant à celui du 9e budget de D1 (3,6 millions d’euros). Pour rappel, les deux derniers quitteront l’élite, dont Toulouse est fidèle pensionnaire depuis 1995.