Le TFC a limité la casse
Toulouse a arraché le nul contre Dijon, dans de drôles de conditions
La magie du football se cache parfois où on ne l’attend vraiment pas. Par exemple, dans un Stadium déserté (10 279 spectateurs officiellement recensés), par un dimanche aprèsmidi pluvieux, lors d’un anonyme Toulouse- Dijon, deux équipes de Ligue 1 moribondes. Un ciseau retourné de Max- Alain Gradel ( 72e), suivi d’une reprise pleine lucarne du remplaçant Aaron Leya Iseka, bien servi par le même Gradel (77e), ont ranimé une enceinte alors totalement éteinte.
Enormes «gueulantes»
Réduit à dix dès la cinquième minute suite à l’expulsion de son gardien Baptiste Reynet, mené 0-2 après des buts de Nayef Aguerd (24e) et Mehdi Abeid (69e), le TFC a montré un orgueil qu’on ne lui soupçonnait pas. Il faut dire qu’à la mi-temps, Alain Casanova et Olivier Sadran se sont éner- vés dans les vestiaires. « J’ai dit aux joueurs que c’était des cons, des gros cons, et le président aussi, a avoué l’entraîneur toulousain. Je leur ai dit que c’était indigne de leur potentiel, de ce qu’ils sont capables de faire. » « Ils ont utilisé les mots qu’il fallait pour nous permettre de revenir dans
ce match-là, estime Gradel. Le plus important, c’est que le groupe les a très bien reçus. On a montré un bien meilleur visage en deuxième période. » Selon le très renseigné compte Twitter TFC Database, les Violets n’avaient plus remonté un handicap de deux buts en infériorité numérique depuis le 14 août 1993, à Saint-Etienne (2-2). Voici plus de ving-cinq ans, donc... Un bel exploit réussi au terme d’un scénario hollywoodien pour les esthètes, mais une contre- performance pour les esprits cartésiens. Car, face à des rivaux directs, désormais 17es, les Toulousains ont enchaîné un onzième match d’affilée de L1 sans victoire. Ils stagnent à la 15e place avant d’aller à Reims, mercredi, puis de recevoir Lyon, samedi.