Macron très attendu
Après les nouvelles violences survenues lors de l’« acte 4 » de la mobilisation des « gilets jaunes », le président de Emmanuel la République Macron à l’Elysée, va s’exprimer ce lundi soir. le 27 novembre.
« Castaner vient encore de dire à la télé que la situation d’hier avait été maîtrisée. Ah oui, eh bien qu’ils viennent ici », commentait, énervé, un habitant de Saint- Cyprien dimanche matin devant la façade complètement détruite d’une agence immobilière. Après avoir été le théâtre d’échauffourées entre forces de l’ordre et lycéens toute la semaine dernière, le quartier a été au coeur des débordements samedi, en fin de journée, en marge de la manifestation des « gilets jaunes ». Durant plusieurs heures, des dizaines de casseurs ont monté des barricades, brûlé des voitures et mis à sac plusieurs commerces, en particulier des banques et des assurances, mais aussi un cordonnier, un tabac et un coiffeur. Selon Etienne Guyot, le préfet de la Haute-Garonne, « il y a eu moins de personnes blessées que la semaine passée, mais beaucoup plus de dégâts matériels ».
« Pas des gilets jaunes »
Alexis de la Rupelle est venu constater les dégâts devant l’agence Allianz de son confrère, située juste en face du musée des Abattoirs, là où se sont concentrées durant plusieurs minutes les émeutes. Dépité, ce représentant de l’union professionnelle des agents généraux de l’enseigne ne s’attendait pas à autant de violences dans la Ville rose. « Nous sommes des commerçants, il y avait bien eu le saccage la semaine dernière de l’agence Allianz du boulevard Haussmann à Paris, mais nous sommes à Toulouse, ce sont des agences de quartier où il n’y a rien à voler. C’est incompréhensible, c’est du pillage gratuit », déplore-t-il. Avant d’ajouter : « Il venait de refaire son agence. Là, il se retrouve au chômage technique et ce sont les assurés qui vont être pénalisés ».
Un peu plus loin, avenue Etienne-Billières, une retraitée n’en croit pas ses yeux en voyant les vitrines éclatées. « Je suis restée enfermée chez moi. J’habite dans le quartier depuis 50 ans, je n’ai jamais vu ça », peste-t-elle. Comme d’autres, elle fait la distinction entre casseurs et « gilets jaunes ». « Il n’y a aucun rapport entre les deux », relève une riveraine qui assure « comprendre la colère des gens ».