20 Minutes (Toulouse)

Une dangerosit­é qui grandit avec l’âge

Toulouse, qui rencontre les Wasps samedi, fait à nouveau peur

- Nicolas Stival

Huit victoires d’affilée, une place de leader en Coupe d’Europe, une deuxième position en Top 14. Le Stade Toulousain confirme le retour en force entrevu la saison dernière, au début de l’ère du président Didier Lacroix. Une dynamique à entretenir samedi au stade Ernest-Wallon (16 h 15), face aux Anglais des Wasps.

Une équipe régénérée. Au printemps 2017, le club le plus titré de France terminait le championna­t à une indigne 12e place. Pour la première fois depuis quarante et un ans, il n’accédait pas aux phases finales. « L’équipe d’aujourd’hui n’est plus du tout la même, souligne le centre Sofiane Guitoune. Elle était un peu vieillissa­nte, beaucoup de joueurs qui avaient beaucoup donné au club étaient un peu fatigués. Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération, qui a beaucoup appris en les côtoyant. » Et cette génération a faim de titres.

Une formation performant­e. Lors de sa victoire à Coventry chez les Wasps, samedi (24-16), 13 des 23 Stadistes étaient issus du centre de formation. « Et sept ou huit venaient de l’école de rugby, c’est phénoménal », s’enthousias­me l’entraîneur Ugo Mola. Les Ramos, Ntamack, Cros, Aldegheri, Marchand [Julien, en attendant son frère Guillaume], entre autres, arrivent à maturité. « Cela nous permet d’avoir un discours et un rugby ressentis par tous avec la même sensibilit­é », observe Mola.

Des recrues top niveau. Kolbe, Dupont ou Elstadt la saison dernière. Kaino et Mermoz cet été. Tous les

nouveaux n’ont pas forcément apporté un plus, mais les principale­s recrues l’ont fait pour eux. « Même après avoir beaucoup gagné, Jerome [Kaino] reste exemplaire », observe Mola, au sujet du troisième ligne de 35 ans, double champion du monde avec les Blacks.

Une spirale vertueuse. Des enavant intempesti­fs, des coups de pied incroyable­ment ratés… Les scories qui ont si longtemps pollué le jeu toulousain ont disparu. Solide sur les bases, le rugby stadiste est également aéré et parfois emballant. « Plus on gagne, plus on est confiants, observe le capitaine Julien Marchand. Il y a parfois de la réussite, un peu de chance. Mais on essaie de la provoquer. »

« L’équipe était un peu vieillissa­nte, avec des joueurs un peu fatigués. » Sofiane Guitoune

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François Cros (au centre), auteur d’un très bon match aller chez les Wasps.

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