La Villardière se dévoile dans « Cap Horn »
Ce lundi à 21 h, M6 diffuse « Cap Horn » dans lequel l’animateur télé accompagne l’explorateur aux Philippines
« J’espère qu’il ne va pas arriver avec sa chemise blanche ici. Dans la boue, dans la jungle, il va vite être dégueulasse. » Quand il découvre que Bernard de La Villardière s’apprête à le rejoindre pour crapahuter avec lui aux Philippines, Mike Horn ne peut éviter le sarcasme. Les téléspectateurs du nouveau numéro de « Cap Horn », diffusé ce lundi à 21 h sur M6, ne seront peut-être pas moins moqueurs devant leur écran. « Le risque d’abîmer [son] image, de l’écorner » est justement l’une des appréhensions que confie le journaliste d’« Enquête exclusive » avant de commencer l’aventure. Sur le terrain, Bernard de la Villardière n’a pas apporté de chemises blanches. Pendant quatre jours et trois nuits, le quotidien de l’explorateur néophyte fut semé d’embûches. Des conditions météorologiques dantesques ont obligé la production à revoir le parcours prévu. La pluie constante, les vents forts, la faim et les efforts ont rapidement miné le journaliste de M6.
« A un moment, je pensais que la prod’ voulait me faire craquer, confiet- il. Je me suis dit qu’ils allaient peut-être arrêter parce que j’étais nul à chier. » Une lueur de fragilité que le journaliste accompagne d’une humilité inattendue : « Je ne pourrais pas faire ce que [Mike Horn] fait. Physiquement, je n’ai pas d’endurance. Peut-être qu’il a une force de caractère que je n’ai pas. »
Après un cancer
Précision d’importance, Bernard de la Villardière a accepté de participer à l’aventure une semaine avant de s’envoler vers l’Asie. Il était alors tout juste remis de ce qu’il appelle « un pépin de santé ». En l’occurrence d’un cancer pour lequel il avait dû subir deux opérations. « Je n’étais pas à la meilleure période de ma vie sur le plan physique, même si j’avais récupéré mon moral », explique-t-il, ajoutant qu’il se savait « sorti d’affaire » avant de partir. Vu sous cette perspective, ses péripéties en terrain hostile se regardent autrement et le mauvais esprit se met en sourdine.
Le duel de coqs annoncé n’a pas vraiment lieu. « J’ai peut-être agacé Mike Horn parce qu’il voulait que je sois plus rapide », suggère Bernard de la Villardière qui, même s’il apparaît par moments en situation de vulnérabilité, conserve son orgueil. L’animateur de « Dossier tabou » l’assure : il s’est marré en voyant le résultat final. « C’est fidèle à ce que j’ai vécu. Je me dis que j’ai parfois un peu de recul et d’humour sur moi-même. » Quant à son image éventuellement abîmée ou écornée, il affirme aujourd’hui s’en ficher comme de sa première chemise blanche.
« Peut-être que Mike Horn a une force de caractère que je n’ai pas. » Bernard de La Villardière