Avec ses cahiers, il recense les revendications
Un Toulousain veut recueillir un maximum de doléances exprimées par ses concitoyens
Faire remonter les revendications des Français, du bas vers le haut. C’est l’initiative citoyenne d’un formateur toulousain, « gilet jaune » revendiqué. Face à la difficulté du mouvement à élire ses représentants, Philippe Rouby veut redonner la parole à ses concitoyens à travers les cahiers de doléances en mairie mais aussi sur une plateforme numérique. Des mairies des Hautes-Pyrénées ont déjà accepté d’héberger ces fameux cahiers. Sur Internet, les « cahiers expressifs et revendicatifs citoyens » ont été mis en ligne jeudi jusqu’au 20 janvier.
« Des milliers de Français se retrouvent dans cette mobilisation. Il faut donc leur redonner la parole et voir quelles revendications reviennent. Nous laissons les gens s’exprimer, sans leur poser de question précise », explique le Toulousain de 57 ans. Et pour faire le tri dans les aspirations, dont certaines sont totalement farfelues, il propose une méthodologie précise et 14 thèmes : social, économie, justice, fiscalité, relations avec les élus…
Ramonville adhère
La mayonnaise semble prendre puisqu’une centaine de commentaires a été notée sur la plateforme en 24 heures. Un internaute pointe, par exemple, « que les municipalités qui ont donné des permis de construire sur des terrains inondables soient obligées de racheter les constructions au prix du marché ».
Les données récoltées seront ensuite traitées, décortiquées par un comité de surveillance, composé de représentants des « gilets jaunes », de responsables de collectivités territoriales, de membres de partis politiques, de syndicats et de politologues. « On ciblera les doléances importantes et on écartera celles qui ne sont pas sérieuses, pour en faire une synthèse, détaille Philippe Rouby. Il faut aller au bout de ce moment de mobilisation. » Pour que la base puisse s’exprimer, le « gilet jaune » fait actuellement la tournée des mairies de Haute-Garonne et y déposeune version papier des cahiers. Pour l’instant, seule la ville de Ramonville a accepté l’initiative. Blagnac a ouvert ses propres cahiers. Une maison de retraite évacuée. Les 80 résidents d’une maison de retraite de Bruguières ont rejoint dimanche des établissements voisins. Un court-circuit, survenu dans la nuit sur un transformateur, a rendu le site inhabitable, en l’absence d’électricité. Cinq lycéens de Blagnac mis en examen. L’enquête sur l’incendie du lycée Saint-Exupéry de Blagnac, le 4 décembre en marge de la mobilisation lycéenne, a conduit à la mise en examen de cinq mineurs. Neuf autres jeunes sont convoqués devant le juge d’instruction.
Des écoles plus écolos. Dans le cadre du plan Climat de la mairie, sept écoles vont être raccordées au réseau de chaleur de l’incinérateur du Mirail. Dans onze autres, les fenêtres vont être remplacées.