Surf, breakdance... Estanguet justifie les sports invités
Le président du comité d’organisation des Jeux de Paris, Tony Estanguet, s’est livré sur les sports invités Sur le chemin de la Paris La Défense Arena, deux skateurs nous coupent la route. Ils ne s’en doutent pas, mais le président du Cojo (Comité d’organisation des JO), Tony Estanguet, va faire une annonce qui pourrait les intéresser : le skate a été proposé comme sport invité aux JO 2024 de Paris, comme le surf, l’escalade et le breakdance (le CIO doit valider ça en décembre 2020). Ces JO 2024 seront ceux du futur. Ceux des spectateurs, aussi : le marathon des Jeux sera ouvert au public. Ça méritait qu’on en discute avec Tony Estanguet.
Y-a-t-il eu des consultations avec le CIO pour le choix des sports ?
Le programme des sports, ça reste sous le contrôle du CIO, c’est son bébé. Plusieurs problématiques nous ont guidés : comment faire pour que ces Jeux cartonnent, qu’ils parlent à tous les publics et notamment aux jeunes ? On est allé chercher des sports qui ont les plus grandes communautés sur les réseaux sociaux. Ils sont dans l’ADN de Paris 2024, parce qu’on veut que ces Jeux permettent de relier le sport, l’art et la culture. On le voit sur les 28 sports existants. On est allé dans des endroits où on ne va pas d’habitude : l’équitation au château de Versailles, le triathlon sur le Champ-de-Mars, l’escrime au Grand Palais… A chaque fois, on essaie de casser les codes. On voulait que ces quatre sports-là [skate, breakdance, surf, escalade] contribuent à ça.
En quoi ces sports cassent-ils les codes ?
Déjà, ils permettent de sortir un peu des stades. Le surf, c’est l’occasion de valoriser les côtes françaises et d’engager tout le territoire. Et, ensuite, les sports urbains sont accessibles. On veut qu’ils donnent envie aux jeunes de pratiquer le sport. Si on propose des sports qui leur parlent, ça va être plus simple pour eux de s’associer au projet.
L’autre attraction de vos annonces, c’est le côté participatif…
Ces Jeux seront réussis si on est tous acteurs. On a un programme dans les écoles qui a déjà commencé. On était là début février dans un millier de classes, un peu partout dans le pays, pour aller engager la génération 2024, pour leur dire que c’est pour eux qu’on fait ça.
Votre ambition est-elle de recréer l’ambiance du marathon de Paris ?
C’est vrai qu’il y a déjà beaucoup de marathons ouverts, beaucoup de gens qui ont déjà couru des marathons. Là, ils vont courir le marathon des Jeux. Ça sera le même jour que les plus grands champions, sur le même parcours, avec la même ambiance. Ça sera différent des expériences que certains marathoniens [amateurs] ont déjà pu vivre.