Les Parisiens profitent de la chaleur, les polluants aussi
Les doudounes ont fait place aux lunettes de soleil. « On revit avec ce beau temps », confie Marysse, aux jardins des Tuileries à Paris. Un sentiment que partage son amie Monique, tout de même inquiète pour la planète. « Cela nous fait peut-être du bien, mais un beau soleil qui dure si longtemps, c’est anormal en février. » Selon les relevés de Météo-France, le soleil a brillé 98 heures à Paris entre le 1er et le 21 février. Un record pour un mois d’hiver. « Mais le mois de mars arrive, et souvent les giboulées sont là », rappelle Thomas, allongé sur sa chaise longue.
La pollution ne diminue pas
« J’étais avec des amis à Montmartre, au niveau du Sacré-Coeur, la vue n’est pas belle, raconte Gabriel, installé sur les quais en face du musée d’Orsay. Autant de particules fines dans l’atmosphère, c’est assez effrayant. » En effet, depuis mercredi, la capitale est confrontée à un pic de pollution, les conditions météorologiques empêchant la dispersion des polluants. « Il fait froid le matin et plus chaud l’après-midi, explique Patrick Garnoussi, prévisionniste à Airparif. Cette inversion des températures fait que les particules se mélangent moins bien dans l’air et donc se concentrent. » La Mairie de Paris réclame la circulation différenciée à la préfecture. Ce beau temps devrait durer encore jusqu’à mercredi. « Idéal pour découvrir la capitale et faire tous les monuments sans le parapluie », jubile Florence, en vacances avec ses deux enfants.