A Grenoble, « on veut que la justice soit faite, mais pas dans la violence »
Rose blanche à la main, certains arborent un tee-shirt blanc sur lequel on peut lire : « Adam, Fatih, plus jamais ça ». Près de 2 000 personnes ont pris part mercredi après- midi à la marche blanche en hommage aux deux jeunes décédés samedi à Grenoble, après une course-poursuite avec la police. Assises sur un banc, trois copines discutent. Elles attendent que le cortège s’élance. Les victimes, elles les connaissaient « un peu ». « Ils étaient dans notre lycée », lâche Sabrina avec émotion. « Adam était un garçon attachant. Ce qui lui est arrivé, ça nous touche forcément », complète l’une de ses amies sans parvenir à finir sa phrase. Le silence s’installe. « Désolée, je ne trouve pas mes mots », s’excuse-telle, serrant un peu plus la fleur qu’elle tient dans les mains.
Un cortège silencieux
Derrière une grande banderole, la famille avance lentement, les uns serrés contre les autres. Le silence règne. Le cortège s’élance en direction du lieu où les deux garçons sont morts. Dans les rangs, personne ne pipe mot. Des consignes ont été données. Les parents de Fatih, partis en Turquie enterrer leur fils, ont appelé au calme. « On veut que la justice soit faite, mais pas dans la violence, explique Eline, la cousine de la victime. On demande que les violences cessent. Cela ne servira à rien. Ils doivent désormais reposer en paix. »