20 Minutes (Toulouse)

Les pièges misogynes de l’éducation

- Oihana Gabriel

« Un déguisemen­t de Peter Pan pour ta fille, tu es sûre ? » Il arrive que les efforts pour éviter d’enfermer nos filles dans les rêves de princes charmants se fracassent contre une société pas tout à fait dépouillée de ses préjugés sexistes. Sans ajouter aux diktats du parent parfait, 20 Minutes décline quelques astuces pour aider les parents à éviter les pièges du sexisme dans l’éducation des filles. « Il est important de répéter que les filles sont capables de faire les mêmes choses que les garçons », explique Elise Morfin, militante connue pour être derrière le blog Maman, rodarde ! Donc, si elles souhaitent faire du foot, du judo, des jeux vidéo, rien n’est impossible. « Sans tomber dans le travers inverse qui serait de dévalorise­r les activités typiquemen­t féminines, on a aussi le droit d’aimer mettre des robes de princesse », avertit cette militante.

« Il arrive souvent que les mères soient plus tolérantes et laxistes avec leurs garçons qu’avec leurs filles, notamment sur les tâches ménagères, regrette de son côté Marie-Pierre Badré, présidente du centre Hubertine-Auclert et conseillèr­e régionale chargée de l’égalité en Ile-de-France. C’est fondamenta­l de demander autant à sa fille qu’à son fils. » Et donc d’éviter l’excuse courante du « il est remuant » pour un garçon ou l’injonction pratique « tu dois être sage et douce » pour une fille.

« C’est fondamenta­l de demander autant à sa fille qu’à son fils. » Marie-Pierre Badré, centre Hubertine-Auclert

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