L’urgence climatique est entrée en piste au Castellet
beaucoup de choses, même avant les convictions ! » Il déplore, toutefois, que la F1 «encourage le développement des moteurs thermiques ou hybrides, alors que l’heure est au 100% électrique». Lancés sur la Formule E (formule électrique), plusieurs spectateurs ont des réactions épidermiques. « La Formule E tue le mythe, peste Benoît. Ça n’a rien d’authentique, ça ne pollue pas, mais ça ne me fait pas rêver.» Gilles Dufeigneux insiste, lui, sur les progrès des F1, «qui consomment à peine 110 litres d’essence sur une course, contre plus de 200 litres autrefois.» Quant à l’impact écologique direct du GP de France, il est en baisse, assure-t-il : «Je peux vous annoncer que la prochaine édition sera celle de l’écologie ! »
Une mue écolo déjà bien réelle, selon Nathalie Reitzer, directrice des ressources humaines et directrice du développement durable : « Les analyses des polluants sur les abeilles sont meilleures ici que dans la forêt des Landes ! » La pinède qui entoure le circuit agit, selon elle, comme un «poumon vert» qui nettoie l’atmosphère des rejets polluants. Pour les limiter encore plus, le circuit met en avant le covoiturage, les transports en commun et se bat pour limiter les déchets. Le Castellet veut aussi être «un laboratoire pour les industries vertes » : son électricité est en partie produite par des panneaux photovoltaïques et une installation produit de l’hydrogène vert, qui sert de carburant à une Kangoo conduite par les techniciens du circuit. Mais pas encore à la Mercedes de Hamilton.