L’ancien gardien du Real Madrid Keylor Navas, un atout majeur pour faire passer un cap à Paris
Opposé au Real ce mercredi, Navas est une recrue de choix pour Paris
Pour mesurer ce que l’on gagne, il suffit parfois de regarder ce que l’autre a perdu. Et cela saute aux yeux : le Real Madrid, qui affronte Paris ce mercredi en Ligue des champions (21 h), s’est affaibli avec le départ de Keylor Navas au PSG. Les regrets sortent de la bouche même de Zinédine Zidane : «J’ai beaucoup de respect pour lui, beaucoup d’admiration. Tout ce que je peux faire, c’est lui souhaiter bonne chance pour la suite. » L’entraîneur madrilène a toujours voulu garder le portier costaricain. Mais cela s’est joué au-dessus de lui. « Zidane voulait à tout prix Pobga cet été, alors il était prêt à faire ce que lui disait le président sur les autres points, résume Fernando Burgos, journaliste à la radio Cadena Cope. Et le président voulait que ce soit Courtois qui joue.»
« Il a fait profil bas »
Alors, Navas est arrivé au PSG. Double quine au bingo du dimanche à Saintgermain-en-laye. «Le très, très haut niveau ne lui fait pas peur, expliquait Santiago Cañizares dans Le Parisien. Au contraire, il arrive à se sublimer dans les grandes compétitions. Il a eu une influence énorme dans les trois Ligues des champions remportées par le Real. » Tout le contraire des gardiens parisiens, jusqu’alors. Trapp, Buffon ou Areola ont tous connu quelques galères en C1 ces dernières années. Le représentant et ami proche de Navas, Ricardo Cabanas, avait eu des mots très justes dans La Nacion : «C’est plus compliqué de garder les buts du Real que de marcher sur la lune. Prendre la suite d’une icône comme Casillas, c’est très complexe. Keylor s’est imposé avec humilité, en faisant profil bas, et il est apprécié dans le vestiaire parce que c’est un exemple dans tout ce qu’il fait». Comprendre que le PSG n’a pas seulement recruté un grand gardien, il a aussi pris un garçon résilient dont la force de caractère ne fera pas tâche dans un vestiaire aussi complexé par les ratés européens.