Des idées en faveur des femmes soufflées aux candidats
Un groupe de Toulousains a planché pendant un an dans le but d’imaginer des propositions pour améliorer la vie des femmes
Une femme à la Métropole, un homme au Capitole, ou vice-versa. Cette idée de binôme égalitaire fait partie du catalogue de propositions concrètes que viennent de recevoir les partis politiques toulousains* engagés dans la course au Capitole. Pour le rédiger, un groupe de trentenaires, engagés en politique ou non, a phosphoré pendant un an, rencontrant habitants sur les marchés ou associations spécialisées, s’inspirant de leur vie quotidienne, et palabrant pendant d’interminables soirées. « Si des propositions sont reprises et appliquées par qui que ce soit, alors ce sera un progrès dans la vie des femmes à Toulouse », assure Katia Broussy, membre, avec Ninon Gillet, du « noyau dur » des « Féministes au Capitole ». Parmi les idées en «open source», 20 Minutes en a retenu arbitrairement quatre.
Des places de stationnement pour les femmes enceintes. Pas facile de trimballer son gros bidon ou de se traîner quand on a la nausée. Le groupe propose de créer ces places de stationnement réservées « notamment à proximité des stations de métro, des pharmacies ou des maternités ». Mais comment éviter les abus ? « On imagine que la mairie pourrait délivrer un macaron sur présentation d’une déclaration de grossesse et valable pour toute sa durée », répond Katia Broussy.
Des arrêts à la demande dans les bus de nuit. Descendre du bus devant chez soi plutôt que de parcourir des centaines de mètres dans l’obscurité. La suggestion a déjà été faite à Tisséo qui l’a écartée au motif que cela posait des problèmes juridiques et d’assurance. Mais « les Féministes au Capitole » assurent « qu’avec un peu de volonté politique, tout est possible ».
Des urinoirs féminins dans les parcs. L’inégalité des sexes devant la pause pipi est patente. D’ailleurs, dans sa quête, et notamment sur les marchés, le groupe a remarqué qu’il s’agit d’une vraie préoccupation des Toulousaines. Il y a déjà 63 sanisettes dans la Ville rose, elles en veulent plus. Le programme propose aussi d’expérimenter, après concertation, des « urinoirs féminins, en particulier dans les parcs », qui, sans être à ciel ouvert, offriraient une visibilité sur les alentours.
Un ou plusieurs créneaux non mixtes dans les piscines. Les « féministes » savent que le sujet est polémique mais n’y mettent « aucune connotation religieuse » et proposent de soumettre l’idée à une concertation publique. « Certaines femmes qui ont subi du harcèlement, des violences ou des viols ne se sentent pas à l’aise dans une piscine, exposées au regard des hommes, c’est un fait, explique Katia Broussy. Il pourrait ne s’agir qu’une d’une demi-journée par semaine par exemple. »