Placé en garde à vue, un élu toulousain démissionne
Frédéric Brasilès, désormais ex-conseiller municipal, est entendu dans une affaire de viols
Le conseiller municipal de Toulouse délégué aux festivités, Frédéric Brasilès, a été placé mardi en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Les enquêteurs de la PJ l’ont entendu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour viols. Une plainte a été déposée récemment et concerne des faits qui auraient été commis en 2012, indique le procureur de la République, Dominique Alzéari. « Une précédente enquête, remontant à 2007 portant aussi sur des allégations de viol susceptible d’avoir été perpétré dans des conditions similaires, a été jointe à l’enquête. Enfin, des comportements révélés en 2019 comme relevant de la notion de harcèlement sexuel ont aussi fait l’objet d’investigations complémentaires », précise encore le parquet. Mercredi, à l’issue de sa garde à vue, au cours de laquelle il a « contesté l’ensemble des faits qui lui sont imputés » selon le parquet, l’élu de la majorité municipale de Jean-luc Moudenc a été laissé libre. L’enquête préliminaire se poursuit, selon les services du procureur.
La mairie de Toulouse a indiqué jeudi dans un communiqué que Frédéric Brasilès avait présenté sa démission au maire de Toulouse : « Il m’a indiqué ne reconnaître aucun des faits qui lui sont reprochés. Cependant, afin de pouvoir se défendre sereinement sur ses affaires personnelles sans porter préjudice à la collectivité, Frédéric Brasilès m’a remis sa démission. Je l’ai acceptée », a expliqué l’édile.
Pas la première plainte
Les problèmes judiciaires s’accumulent ces derniers temps pour ce photographe de profession. Il y a quinze jours, un restaurateur toulousain avait déposé plainte contre lui pour « corruption et trafic d’influence » l’accusant de lui avoir réclamé 35 000 € de dessous de table en liquide pour pouvoir organiser la «Feria Tolosa» qui a eu lieu en juillet 2018 sur le parking du Zénith. Une accusation dont s’est défendu le conseiller municipal qui avait lui même déposé plainte pour diffamation.