«Silicon Valley» baffe les Gafa
Un clap de fin politique pour « Silicon Valley ». La délirante comédie HBO créée par Mike Judge revient en forme de grosse claque face aux dérives éthiques et démocratiques des géants de la tech. Cette sixième et dernière saison, disponible à partir de lundi sur OCS, s’attaque au sujet de l’exploitation des données personnelles et l’enregistrement des conversations.
Dès le premier épisode, la série met les pieds dans le plat en singeant l’audition de Mark Zuckerberg devant le Congrès américain en avril 2018. Richard Hendricks (Thomas Middleditch), le CEO de Pied Piper, un algorithme de compression révolutionnaire, prend la place de « Zuckie » pour s’en prendre aux Big Tech qui s’enrichissent sur le dos de leurs utilisateurs.
Gaucheries consternantes
Le comique de la série repose bien souvent sur les gaucheries consternantes de son héros, qui a le don de se mettre dans des situations inextricables. Alors que Pied Piper a réussi à s’imposer comme une entreprise majeure de la Silicon Valley, Richard découvre qu’il a menti sans le vouloir aux sénateurs du Congrès américain. Colin (Neil Casey), l’un de ses développeurs, lui avoue qu’il collecte les données pour améliorer l’expérience utilisateur. Cela rappelle le scandale qui a éclaboussé Amazon, Google et Apple cet été. Ces derniers ont admis écouter les internautes via leurs assistants virtuels tandis que Facebook a payé des centaines de sous-traitants pour transcrire des extraits sonores de conversations de certains usagers.