L’OM prêt à faire des coups à Paris
Deux cartons jaunes, vingt-huit rouges depuis le début de la saison. Avant le classique PSG-OM dimanche, Marseille est dernier du classement du fair-play. Et ce n’est sans doute pas ce match qui devrait améliorer les stats : « A nous de montrer notre valeur, de ne pas nous chier dessus», a exhorté Boubacar Kamara en conférence de presse, vendredi.
Les souvenirs des PSG-OM saignants des années 1990 nous laissent penser que l’agressivité peut être la principale arme marseillaise au Parc. «On ne peut pas résumer toutes leurs victoires de l’époque à l’agressivité, mais c’était 11 guerriers et cet engagement total les a souvent aidés», confirme l’ex-parisien Patrick Colleter.
« Agressivité maîtrisée »
Cela ne signifie pas, bien sûr, que le classique va tourner à la boucherie, comme celui de 1992. «Il faut mettre une agressivité plus maîtrisée que celle de 1992, montrer à l’adversaire que ce n’est pas lui qui va sortir gagnant des duels, mais toi», indique l’ancien Phocéen Manuel Amoros. André-frank Zambo Anguissa l’avait parfaitement fait, en 2017, jusqu’à faire expulser Neymar. « Avec des petits trucs, en le mettant parfois au sol, je l’ai titillé», racontait, après coup, le milieu de terrain. Mais le Camerounais est parti, et «L’OM d’aujourd’hui manque de grognards », embraie Marcel Dib, ex-milieu de terrain marseillais. Un joueur trouve toutefois grâce à ses yeux : «Alvaro, qui est bon sur l’homme et dur sur l’homme. Face à Paris, on a besoin de soldats qui savent mettre le bleu de chauffe.»