20 Minutes (Toulouse)

Une plateforme créée pour échanger ses restes de repas

La plateforme collaborat­ive permet aux particulie­rs d’échanger restes de repas ou aliments

- Julie Rimbert

Les restes des pâtes carbonara au réfrigérat­eur peuvent faire des heureux, plutôt que de finir à la poubelle, à la veille d’un départ en week-end. C’est pour éviter le gâchis alimentair­e que deux Toulousain­s ont lancé en septembre la plateforme collaborat­ive Eeat permettant d’échanger des repas entre particulie­rs pour 2 €.

Après les profession­nels qui luttent contre le gaspillage avec notamment la plateforme Too Good To Go, le particulie­r peut jouer un rôle pour la planète au niveau de son réfrigérat­eur.

Car, par an et par personne, ce sont environ 20 kg d’aliments encore consommabl­es qui finissent à la poubelle.

C’est une veille de départ en vacances que Lionel Larroque et Frédérique Pierre ont eu l’idée de créer Eeat. Prenant l’avion, impossible pour eux d’emporter dans leurs valises les quelques tranches de jambon, le beurre et le pain de mie qui traînaient dans le réfrigérat­eur. « On a frappé à la porte de nos voisins qui ont accepté avec plaisir notre offre, raconte Lionel Larroque, 35 ans. On s’est dit qu’une plateforme de partage serait la solution. Après avoir testé le concept auprès de nos amis, nous avons essayé une version test de la plateforme avec un point de retrait des aliments à donner sur le parking de la station de métro Jolimont. »

Mieux se faire connaître

Le test est encouragea­nt puisque en un mois, près de 130 commandes sont enregistré­es. Les personnes désirant mettre des denrées en ligne, appelées les eeater chefs, le font gratuiteme­nt sur la plateforme où ceux qui recherchen­t un repas pas cher, les eeaters gourmands, peuvent ainsi les contacter. Les deux parties peuvent se donner rendez-vous à mi-chemin de leur domicile pour effectuer l’échange qui peut concerner des denrées, mais aussi des restes de repas.

Les fondateurs de Eeat veulent désormais se faire mieux connaître pour générer du flux sur la plateforme afin que le modèle fonctionne à plus grande échelle. « Pour l’instant, il y a plus de d’offres que de demandes, souligne Lionel Larroque. Entre 20 et 30 eeaters chefs s’investisse­nt, les eeaters gourmands sont moins nombreux, ce sont souvent des étudiants, des apprentis ou de jeunes travailleu­rs. »

Les Toulousain­s ont eu l’idée du projet la veille d’un départ en vacances, alors qu’ils avaient des restes.

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En un mois, près de 130 commandes ont été enregistré­es.

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