20 Minutes (Toulouse)

Les Violets indéfendab­les

Pire défense de L1, le TFC a encore craqué dans les arrêts de jeu samedi contre Lyon (2-3)

- Nicolas Stival

Oui, ce championna­t de Ligue 1 est serré, puisque quatre points seulement séparent Toulouse (18e) de Lyon, remonté dans la première partie du classement, son bourreau du weekend (2-3). Il n’empêche, le TFC est dans la zone rouge. Une longueur devant la lanterne rouge nîmoise, qui a vu son match prévu samedi contre Rennes reporté pour cause de terrain rendu impraticab­le par les fortes pluies. Les Violets ont joué un remake du Jour de la marmotte, avec Antoine Kombouaré à la place de Bill Murray. Ils se sont inclinés sur le même score que six jours plus tôt à Rennes, avec un but fatal encaissé, comme en Bretagne, tout au bout des arrêts de jeu.

«Trouver un équilibre»

« Il faut parfois savoir se contenter d’un match nul, peste le nouvel entraîneur toulousain, au terme de la quatrième rencontre de son mandat (un succès et deux défaites en L1; une qualificat­ion en Coupe de la Ligue). Quand vous marquez deux buts et que vous perdez ces deux matchs, c’est que vous défendez mal. » Et le fléau n’est pas nouveau. Avec ces trois nouveaux pions encaissés, le TFC prend la tête du classement des pires défenses : 22 buts encaissés en douze matchs. Rédhibitoi­re. Alors, n’allez pas parler à Kombouaré du spectacle proposé par Toulouse et Lyon samedi soir aux 16 000 chanceux du Stadium, pas à pareille fête tous les quinze jours : « Il y a plein de choses positives, mais on ne peut pas trouver de la confiance dans la défaite. » « Il faut trouver un équilibre entre être capable d’attaquer et de ne pas s’exposer, ajoute-t-il. Surtout face à des joueurs de talent. » Memphis Depay a signé un doublé et Moussa Dembelé l’autre but lyonnais, en se jouant d’une défense bien amorphe. Sur l’ultime réalisatio­n, celle du succès lyonnais, le phénomène néerlandai­s a contourné plus que dribblé le milieu défensif William Vainqueur, trop passif, avant de s’amuser face au latéral droit Kelvin Amian puis de tromper Baptiste Reynet d’une frappe sèche du gauche. Le portier toulousain avait auparavant retardé l’échéance. « On s’est trop jeté dans la gueule du loup et on s’est fait transperce­r », regrette Kombouaré, qui pointe notamment « l’euphorie » qui a poussé «le petit Manu» [Koné] à oublier un peu vite qu’il était milieu récupérate­ur avant tout.

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Gonçalves et Amian ne peuvent que constater les dégâts devant Depay.

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