Des récits aux retentissements réels
« Bouleversé ». Comme le rapporte Le Journal du dimanche, Emmanuel Macron a vu récemment Les Misérables. Le président aurait été touché au point de «demander au gouvernement de se dépêcher de trouver des idées et d’agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers ». Qu’un film puisse avoir un impact politique est rare, mais pas unique.
«La Haine», premier cri d’alerte.
Inspiré de l’affaire Makomé M’bowolé, La Haine met en cause les bavures policières. Le film de Mathieu Kassovitz est devenu en 1995 un film générationnel culte… et politique. Alain Juppé, alors Premier ministre, aurait même organisé une projection spéciale pour les membres du gouvernement, afin de voir à quoi ils se heurtaient.
«Les Invisibles» à l’elysée. Avec plus d’un million de spectateurs lors de sa sortie début 2019, Les Invisibles a permis de sensibiliser le grand public à la réinsertion difficile des femmes SDF. Et le film de Louis-julien Petit a eu les honneurs d’une projection privée à l’elysée, en présence du couple présidentiel et une partie du casting. « L’objectif était que le film serve d’interface pour trouver des solutions face à la grande précarité », expliquait le réalisateur au Parisien.
« Demain » à l’école. César du meilleur documentaire, en 2016, Demain propose un tour du monde des solutions aux crises écologiques, économiques et sociales. Son succès public va au-delà des salles, avec des projections organisées dans des écoles. Plusieurs centaines d’initiatives seront inspirées par le film de Cyril Dion, dont le cinéaste a rendu compte dans la suite, Après Demain.