Le Rassemblement national rêve en grand du Capitole
Municipales En insistant sur la sécurité et les transports en commun, Quentin Lamotte espère percer
«Notre objectif, c’est de rentrer au Capitole », affirme, sans détour, Quentin Lamotte, le candidat de 32 ans, du Rassemblement national (RN) à Toulouse. Autrement dit de réussir là où son parti a fait chou blanc depuis plus de deux décennies. Les dernières élections lui donnent de l’espoir : Marine Le Pen avait fait 9,41 % à la présidentielle et, le RN, 11,43 % aux européennes de 2019. Quentin Lamotte se voit bien jouer les trouble-fêtes en provoquant une triangulaire, « voire une quadrangulaire ». Celui qui trouve « inutile d’avoir un local de campagne » et préfère s’appuyer sur les nouvelles technologies, assure avoir réuni les 69 noms de sa liste, qui sera dévoilée « fin janvier ».
Sans surprise, le candidat fait de la sécurité quotidienne un axe de campagne. « Le maire sortant a fait des efforts [vidéosurveillance et doublement des effectifs de la police municipale], concède-t-il, mais il n’a obtenu aucun résultat. » Lui veut embaucher 120 policiers municipaux de plus pour qu’il y en ait «un pour mille habitants». Ces effectifs seraient répartis dans deux brigades, l’une chargée de la sécurité dans les transports en commun, l’autre au pied des HLM. Il veut aussi que les policiers soient fréquemment entraînés au tir face à la menace terroriste.
Une touche verte
Quentin Lamotte est bien conscient aussi qu’il faut « donner aux Toulousains et métropolitains des alternatives à la voiture ». Il ne s’opposera donc pas à la troisième ligne de métro. Il veut aussi rallonger la ligne A et B vers Tournefeuille et l’union. « Un programme à 10 milliards » a récemment ironisé le maire sortant, Jeanluc Moudenc (LR). Réactiver l’idée de prolonger la ligne de tram Palais de Justice-matabiau, pour relier la gare à l’aéroport, c’est sa touche verte. Et pour cela, il faudrait recouvrir les voies SNCF, de Camillepujol à Matabiau, « en libérant 3 ha d’espaces verts ».