20 Minutes (Toulouse)

Quelles suites pour l’enquête?

- Vincent Vantighem

Affaire Grégory

Il ne suffira sans doute pas d’ôter quelques pages de procédure pour parvenir à alléger le volumineux dossier judiciaire du petit Grégory. Près de trentesix ans après la mort du garçonnet de 4 ans, découvert pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne (Vosges), la cour d’appel de Paris a décidé, jeudi, d’annuler la garde à vue que Murielle Bolle avait subie, dans cette affaire, en novembre 1984. Agée alors de 15 ans, elle avait raconté aux gendarmes que Grégory Villemin avait été kidnappé par son beau-frère, Bernard Laroche, avant de se rétracter trois jours plus tard.

L’espoir d’aveux tardifs

Après une année consacrée à ces problèmes de procédure, l’enquête va pouvoir reprendre. Elle est actuelleme­nt instruite par Dominique Brault, magistrat reconnu, à la chambre de l’instructio­n de la cour d’appel de Dijon (Côted’or). Confiée aux gendarmes de la section de recherches locale, l’enquête part du principe que le petit Grégory a été la cible d’une « équipe » issue de l’entourage familial des Villemin et mue par la jalousie.

Pour le vérifier, les enquêteurs pourraient continuer à s’intéresser aux huit traces génétiques présentes sur les scellés et qui n’ont encore aujourd’hui jamais « matché » avec personne. A moins que le salut espéré par les parents ne vienne d’aveux tardifs. «Il est possible que certaines personnes se mettent enfin à parler, veut croire François Saint-pierre, l’avocat des parents du petit Grégory. Garder le silence dans cette affaire n’est pas très glorieux. » Mais c’est sans doute le seul moyen de maintenir la vérité au fond de la Vologne.

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La garde à vue de Murielle Bolle (ici en 1993) de 1984 a été annulée, jeudi.

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