Les stations de ski sortent des pistes
Quand la neige vient à manquer, les professionnels du tourisme proposent des alternatives au ski
Quand la montagne attire du monde même sans poudreuse. Malgré un manque important de neige, les stations françaises ont enregistré une hausse de 1,7 point de leur fréquentation pendant les vacances de Noël par rapport à l’année dernière, selon l’observatoire national des stations de montagne. Une réussite qui ne surprend pas les professionnels sur place, qui y voient une occasion de se réinventer.
« Le 100 % ski n’existe plus, aujourd’hui de plus en plus de familles viennent en station pour de la descente en piste, mais aussi pour découvrir de nouvelles activités », explique Laurent Pradère, accompagnateur en montagne aux multiples facettes. Moniteur VTT, randonnée et parapente, en été comme en hiver, Laurent Pradère sent une évolution des pratiques et des offres : «Beaucoup de stations de moyenne montagne, comme en Haute-garonne, raisonnent sur les quatre saisons. » Parmi les principales alternatives, les randonnées, en raquette ou à pied. « Quand certaines pistes sont fermées par manque de neige, il est possible d’y accéder en raquettes, seul ou accompagné d’un guide», note Florise Ordronneau, accompagnatrice en montagne. « On propose aussi des randonnées pédestres quand la neige est vraiment pauvre et que le hors-piste n’est pas possible. » Mais pour Laurent Pradère, une bonne poudreuse est préférable « pour profiter pleinement lors d’une balade en raquettes».
Un autre sport se met en piste depuis quelques années, le fatbike. «C’est très polyvalent, les grosses roues de ce vélo permettent de rouler autant sur un chemin que sur la neige », note Laurent Pradère. « Là aussi il est possible parfois d’aller sur les pistes quand la neige ne permet pas de skier, notamment à la station du Mourtis. » Pour une location d’une journée, il faut compter entre 25 et 30 euros d’après le professionnel. Et pour les familles avec enfants, pas de panique, il est aussi possible de louer des VTT à assistance électrique. «C’est très agréable et ça permet de réduire les écarts physiques. Tout le monde fait le même parcours au lieu de se disperser sur les pistes en fonction du niveau.»
Du côté des amateurs de sensations fortes, une activité inhabituelle en hiver pointe aussi le bout de sa toile : le parapente. « J’ai fait plusieurs sorties en biplace cette année, ce que je ne faisais que l’été avant», sourit Laurent Pradère. «En Haute-garonne, plusieurs points existent, comme à Luchon ou au pic d’aubas », ajoute Florise Ordronneau, «cela permet de sortir un peu de la station et de découvrir les alentours. » Une preuve de plus que la montagne peut se déguster autrement que tout schuss.
«Aller sur les pistes quand la neige ne permet pas de skier.» Laurent Pradère, accompagnateur en montagne