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Le Gérontopôle de Toulouse a besoin d’un millier de personnes pour une étude inédite
Les «marqueurs biologiques » testés par des volontaires
Doudoune marron, parapluie rouge, allure décidée du marcheur invétéré. En ce matin bruineux à Toulouse, Jean-louis, 79 ans, pénètre dans la Cité de la Santé, sous le Dôme de l’hôpital La Grave. On lui dit « souvent » qu’il ne fait pas son âge. Mais le temps le rattrape. « Depuis deux ans, il peut m’arriver d’oublier des noms », confiet-il. Et son rendez-vous du jour est justement destiné à déterminer son âge réel, biologique.
Un check-up par an
Jean-louis est un des précieux grains de sable, un parmi mille, qui va aider les chercheurs du programme Inspire, piloté entre autres par le Gérontopôle du CHU de Toulouse, à devenir les maîtres des horloges. Cette vaste étude vise à identifier les « marqueurs biologiques » du vieillissement. «Nos deux objectifs sont de travailler sur le vieillissement en bonne santé et le maintien des
capacités intrinsèques : la mémoire, la mobilité, l’audition, la vision, l’alimentation et l’humeur», détaille Sophie Guyonnet, la praticienne qui pilote le projet sous la houlette du professeur Bruno Vellas.
Jean-louis vient ainsi de passer son premier check-up, auquel il devra se soumettre une fois par an pendant dix ans. On lui a prélevé du sang, des cheveux, on a mesuré l’élasticité de sa peau. Et en échange, il bénéficie d’un suivi de santé aux petits oignons. Que vous soyez à l’université ou en maison de retraite, il ne tient qu’à vous de rejoindre le volontaire toulousain dans cette course contre le temps (lire l’encadré).