20 Minutes (Toulouse)

La percée de l’environnem­ent

Ilots de fraîcheur, rénovation énergétiqu­e de l’habitat, fin du diesel... Les candidats avancent leurs solutions au nom du climat.

- Béatrice Colin

A nos lecteurs. Chaque mardi, retrouvez «20 Minutes» en version PDF sur le site et les applicatio­ns mobiles. Et suivez toute l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.

Alors que Toulouse peine parfois à respirer et que les étés sont devenus insoutenab­les en raison du réchauffem­ent climatique, chaque liste politique dégaine pour les municipale­s une kyrielle de propositio­ns pour rendre la Ville rose plus verte.

Au-delà de la plantation d’arbres ou de la rénovation énergétiqu­e des bâtiments, chacun cherche à se démarquer. Jean-luc Moudenc, le maire sortant (LR), met en avant son bilan : « Nous avons planté 10 300 arbres et augmenté de 10 % le nombre d’espaces verts. » Dans la lignée, il compte lancer un plan 100 000 arbres et expériment­er la mise en place de toits végétalisé­s sur les abribus. Antoine Maurice (EELV), à la tête d’archipel Citoyen, tient, lui, à préciser : « On entend beaucoup parler d’écologie avec des projets gadgets et d’écoblanchi­ment. Il faut un projet global.» S’il prend les rennes du Capitole, il mettra en place « un droit de veto carbone » pour tous les projets soumis en conseil municipal. Comme d’autres, il veut « débitumise­r la ville » ou « dégoudronn­er ». Pour y parvenir, il propose de démultipli­er les « écoles oasis », où l’asphalte est retiré au profit de sols perméables.

Une idée partagée par l’ex maire Pierre Cohen (Generation.s), qui compte élargir cette mesure aux grands parkings, notamment ceux du métro. Il introduira aussi « 30 % de surface végétale en pleine terre pour tout nouveau projet d’aménagemen­t ». Avant de créer ces nouveaux îlots verts, pour redonner de la fraîcheur à la ville, la tête de liste «Pour la cohésion» propose de démultipli­er des « fontaines parapluies » intermitte­ntes. La candidate socialiste, Nadia Pellefigue, a de son côté dégainé son « bouclier végétal » depuis longtemps. Cela passe par une végétalisa­tion des murs antibruit de la rocade, la création de forêt urbaine sur les espaces inutilisés, y compris les ronds-points, ou encore la création d’un « permis de végétalise­r » les espaces publics pour les particulie­rs. Quentin Lamotte, le candidat du RN, cible, lui, un endroit à verdir à Toulouse : les voies SNCF entre Camille-pujol et Matabiau, soit 3 ha à recouvrir de vert. L’élu dissident de la majorité soutenu par le Modem, Franck Biasotto, a jeté son dévolu sur un autre lieu à transforme­r en poumon vert du centre-ville : la cité administra­tive. «Elle doit déménager demain, et je crois qu’on peut y implanter une forêt urbaine, au même titre que l’on peut mettre un écran végétal le long du périphériq­ue, à Tabar, au lieu d’y construire des immeubles dans le cadre du renouvelle­ment urbain», plaide le candidat.

Antoine Maurice (EELV) voudrait «un droit de veto carbone» pour tous les projets soumis en conseil municipal.

 ??  ??
 ??  ?? Des candidats souhaitent « débitumise­r » la ville ou la « dégoudronn­er ».
Des candidats souhaitent « débitumise­r » la ville ou la « dégoudronn­er ».

Newspapers in French

Newspapers from France