La percée de l’environnement
Ilots de fraîcheur, rénovation énergétique de l’habitat, fin du diesel... Les candidats avancent leurs solutions au nom du climat.
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Alors que Toulouse peine parfois à respirer et que les étés sont devenus insoutenables en raison du réchauffement climatique, chaque liste politique dégaine pour les municipales une kyrielle de propositions pour rendre la Ville rose plus verte.
Au-delà de la plantation d’arbres ou de la rénovation énergétique des bâtiments, chacun cherche à se démarquer. Jean-luc Moudenc, le maire sortant (LR), met en avant son bilan : « Nous avons planté 10 300 arbres et augmenté de 10 % le nombre d’espaces verts. » Dans la lignée, il compte lancer un plan 100 000 arbres et expérimenter la mise en place de toits végétalisés sur les abribus. Antoine Maurice (EELV), à la tête d’archipel Citoyen, tient, lui, à préciser : « On entend beaucoup parler d’écologie avec des projets gadgets et d’écoblanchiment. Il faut un projet global.» S’il prend les rennes du Capitole, il mettra en place « un droit de veto carbone » pour tous les projets soumis en conseil municipal. Comme d’autres, il veut « débitumiser la ville » ou « dégoudronner ». Pour y parvenir, il propose de démultiplier les « écoles oasis », où l’asphalte est retiré au profit de sols perméables.
Une idée partagée par l’ex maire Pierre Cohen (Generation.s), qui compte élargir cette mesure aux grands parkings, notamment ceux du métro. Il introduira aussi « 30 % de surface végétale en pleine terre pour tout nouveau projet d’aménagement ». Avant de créer ces nouveaux îlots verts, pour redonner de la fraîcheur à la ville, la tête de liste «Pour la cohésion» propose de démultiplier des « fontaines parapluies » intermittentes. La candidate socialiste, Nadia Pellefigue, a de son côté dégainé son « bouclier végétal » depuis longtemps. Cela passe par une végétalisation des murs antibruit de la rocade, la création de forêt urbaine sur les espaces inutilisés, y compris les ronds-points, ou encore la création d’un « permis de végétaliser » les espaces publics pour les particuliers. Quentin Lamotte, le candidat du RN, cible, lui, un endroit à verdir à Toulouse : les voies SNCF entre Camille-pujol et Matabiau, soit 3 ha à recouvrir de vert. L’élu dissident de la majorité soutenu par le Modem, Franck Biasotto, a jeté son dévolu sur un autre lieu à transformer en poumon vert du centre-ville : la cité administrative. «Elle doit déménager demain, et je crois qu’on peut y implanter une forêt urbaine, au même titre que l’on peut mettre un écran végétal le long du périphérique, à Tabar, au lieu d’y construire des immeubles dans le cadre du renouvellement urbain», plaide le candidat.
Antoine Maurice (EELV) voudrait «un droit de veto carbone» pour tous les projets soumis en conseil municipal.