20 Minutes (Toulouse)

Aux Mondiaux, Fillon Maillet a la médaille dans le viseur

Le Jurassien Quentin Fillon Maillet s’est confié à «20 Minutes» avant le coup d’envoi des Mondiaux, qui a été donné jeudi

- Propos recueillis par William Pereira

Affecté par des problèmes personnels et plombé par une carabine défaillant­e, Quentin Fillon Maillet avait quitté les JO de Pyeongchan­g la tête basse, en 2018. Deux ans plus tard, le Jurassien a sorti la tête de l’eau. Mieux que ça, il joue le gros globe de cristal et vise « une médaille d’or en relais et en individuel » aux Mondiaux d’antholz (Italie). Et ce même si ces derniers ont mal commencé, avec une modeste 7e place des Bleus lors du relais mixte, jeudi.

Avant les Mondiaux, vous étiez en pleine forme. Auriez-vous préféré enchaîner au lieu de faire une pause?

C’est vrai qu’il y avait une très bonne dynamique, que la forme était là, donc j’aurais presque voulu partir directemen­t sur les Championna­ts du monde. Après, il y avait une certaine fatigue mentale, donc j’étais content de rentrer à la maison pour faire une pause. Cette transition n’est pas spécialeme­nt évidente. Il fallait trouver le juste milieu pour être en forme et avoir de bonnes sensations. Les derniers chronos que j’ai pu faire avec Martin [Fourcade] étaient bons, c’est encouragea­nt, la stratégie a été bien pensée.

Physiqueme­nt, vous êtes presque le seul à tenir tête à Johannes Boe sur les skis. Comment l’expliquer ?

C’est une progressio­n assez régulière depuis le début de ma carrière. Chaque année, j’essaie d’être de plus en plus pointu dans ma préparatio­n et les choses évoluent comme je le souhaite durant l’hiver. Et je peux aussi remercier mes parents, qui m’ont donné cette morphologi­e qui me permet d’avoir une bonne récupérati­on entre les courses. Je n’ai peut-être pas les qualités explosives de certains pour un sprint ou une accélérati­on à certains moments, mais je suis capable d’être régulier sur toute la saison. Ça me permet d’être presque à chaque fois dans les meilleurs temps de ski.

L’objectif, c’est le gros globe de cristal?

Bien sûr. Aujourd’hui, je suis en plein dedans, parce que je suis deuxième mondial à 69 points de Martin [actuel leadeur de la Coupe du monde]. C’est pas mal, mais il reste beaucoup de courses. Je suis dans mes objectifs, même si le globe va être très difficile à atteindre. Il va falloir être plus régulier que Martin, mais aussi que Johannes.

Vous abordez les Mondiaux sur un pied d’égalité avec les deux autres favoris, Johannes Boe et Martin Fourcade. Comment l’appréhende­z-vous?

Ça s’est fait progressiv­ement jusqu’à l’année dernière, où j’ai fait une super saison avec la troisième place mondiale. Cette transition dans le statut s’est faite en douceur. Je n’ai pas été projeté tout de suite dans le duel Martin-johannes. Maintenant, avec l’expérience, j’arrive de mieux en mieux à gérer cette pression médiatique. Je fais du biathlon pour moi avant tout et cette façon de penser, de me détacher du résultat, me permet d’être plus décontract­é au départ des courses.

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Quentin Fillon Maillet vise une médaille d’or en individuel à Antholz (Italie).

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