20 Minutes (Toulouse)

Les candidats sont presque prêts à tout pour convaincre

Des candidats ont trouvé des moyens originaux pour capter l’attention des électeurs

- Hélène Ménal

Comment faire entendre sa petite musique dans le concert des – nombreux – candidats aux municipale­s? A Toulouse, Franck Biasotto, adjoint sortant soutenu par le Modem, a résolu le problème. Dimanche dernier, il a traversé tous les marchés dans le sillage d’une banda, une fanfare ambulatoir­e. «On trouve la campagne pas passionnan­te et pas encore passionnée, l’idée était de donner un petit coup de fouet», confie-t-il. Un adversaire témoigne avoir trouvé le cortège «sympa». L’agent immobilier a aussi décidé de ne pas louer de local de campagne. Avec son équipe, «pour créer plus de liens avec la population», il sillonne les rues en triporteur.

Food truck, « Ramonville­tte »…

Autre véhicule de campagne remarqué, le food truck de Pierre Cohen (Génération-s). Tapissé aux couleurs du candidat et accompagné d’un «arbre à palabres » pour accrocher des idées, le camion de location, «où l’on trouve trois trucs à grignoter », se gare dans des endroits symbolique­s: le Quai des Savoirs, la principale rue piétonne, au jardin Raymond-vi…

« Nous voulons aller à la rencontre des Toulousain­s mais il faut aussi que cela ait un sens», explique Isabelle Hardy, colistière de l’ancien maire. C’est convivial et puis ça change des marchés et du porte-à-porte, ou d’un meeting où la parole est descendant­e », juge-t-elle. A Ramonville, dans la banlieue de la Ville rose, Sylvie Brot débarque partout au volant d’une Renault Zoé dernier cri, décorée à ses couleurs. «Cette Ramonville­tte, c’est notre permanence de campagne mobile, expose la candidate UDI-LREM. Grâce à elle, nous allons à la rencontre des électeurs dans leurs quartiers. »

Celle qui a inscrit à son programme la conversion à l’électrique de l’ensemble du parc automobile de la commune reconnaît que sa Ramonville­tte est «une opération de communicat­ion comme une autre».

Au nord-ouest, sur la commune de Pibrac, Camille Pouponneau, conseillèr­e départemen­tale PS, a elle choisi la tiny house, «une micromaiso­n en bois et autonome en énergie» posée au bord de la départemen­tale, avec un portevélo en palettes. Son équipe a loué ce «chalet de campagne» à un entreprene­ur pibracais. Le lieu attire du monde. Des visiteurs souvent plus intéressés par cet habitat tendance que par la politique, «mais c’est l’occasion de créer un lien», selon elle.

Nadia Pellefigue (PS-PCF-PRG), qui convoite le Capitole, a mis au défi ses colistiers de se lancer dans le stand-up, façon «crieur» d’antan qui harangue. Florence Sèdes, professeur­e d’université, avoue avoir hésité. Mais elle a tenté sa chance au milieu de la foule à Saintaubin et ne le regrette pas. « On sort de la posture du politique avec son flyer. », constate-t-elle. Elle a l’impression que son stand-up a surtout marché « avec les jeunes ». Ces innovation­s vont-elles porter leurs fruits? «On le saura au soir du 22 mars», répondent leses candidats dans un sourire.

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Le food truck du candidat Pierre Cohen (Genération-s).

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