Le TFC pourrait tenter l’aventure sino-américaine
Un groupe d’investisseurs représenté par Chien Lee pourrait reprendre le club
Samedi (20 h), le TFC se déplace à Dijon, chez le 17e de Ligue 1. Mais l’actualité est ailleurs pour la lanterne rouge, qui file vers la Ligue 2. Des investisseurs menés par le Sino-américain Chien Lee auraient jeté leur dévolu sur le club toulousain. Le TFC a officiellement démenti l’information révélée par RMC Sport, mais le président Olivier Sadran serait bien en négociations avec ce groupe qui a présidé aux destinées de L’OGC Nice entre 2016 et 2019.
Juste une question de business
Déjà présent dans l’actionnariat de Burnsley (L2 anglaise) et du FC Thoune (L1 suisse), en attendant peut-être Ostende (L1 belge), Chien Lee, fondateur et président de Newscity Capital, est un businessman également actif, entre autres, dans l’hôtellerie et l’immobilier. « C’est un groupe d’investisseurs qui vient dans un but de spéculation, juge l’économiste du sport Pierre Rondeau. On est dans le même cas de figure qu’à Bordeaux et, dans une moindre mesure, qu’à Lille. Ce n’est pas du tout comme le Qatar [avec le PSG] ou les Emirats Arabes Unis [Manchester City]. » Le souci des Sino-américains n’est pas le « soft power », avec visées politiques en arrière-plan. Il est simplement question de business. « Le TFC, promis à la relégation en Ligue 2, va être très certainement vendu “au rabais”, poursuit le chroniqueur pour RMC Sport, professeur à la Sports Management School de Paris. L’objectif sera sans doute de vite remonter en L1, d’ici un ou deux ans, puis de pérenniser le club sur deux saisons. » Retrouver l’élite, dont les droits TV exploseront cet été pour passer de 748,5 millions à 1,153 milliard d’euros par an jusqu’en 2024, est une condition sine qua non avant une revente qui pourrait être juteuse, si le plan se déroule sans accroc. En 2016, Chien Lee et ses coactionnaires chinois et américains (Alex Zheng, Paul Conway, Elliott Hayes) avaient acheté 80 % du club de Nice pour 22 millions d’euros. Ils l’ont cédé trois ans plus tard pour 100 millions au Britannique Jim Ratcliffe, patron d’ineos. Selon L’equipe, les investisseurs seraient également prêts à verser 20 millions d’euros pour s’offrir le TFC. «C’est un club sain financièrement, indique un agent de joueurs connaisseur de la Ligue 1. Il y a un gros potentiel, dans la quatrième ville de France. Si j’avais l’argent, j’investirais.»